Quatre ans après l’exécution brutale de cinq policiers à Village de Dieu; terroristes responsables restent impunis et continuent de semer la terreur…

Les policiers assassines le 12 mars 2021...

  PORT-AU-PRINCE, mercredi 12 mars 2025- Il y a quatre ans, le 12 mars 2021, une opération de la Police nationale d’Haïti (PNH) à Village de Dieu tournait au drame. Censée neutraliser le gang “5 Secondes”, dirigé par le redoutable chef de gang Izo, l’intervention s’est transformée en embuscade meurtrière. Cinq policiers, Stanley Eugène, Ariel Poulard, Georges Renoit, Georges Vivender Alexis et Wislet Désilus, ont été exécutés avec une barbarie inouïe par les criminels. Un sixième agent, Lucdor Pierre, est porté disparu et présumé mort. À ce jour, les corps de ces policiers n’ont jamais été récupérés, malgré les multiples promesses des autorités.

Cet événement tragique reste un symbole de l’impunité qui gangrène Haïti. Non seulement les assassins n’ont jamais été arrêtés, mais ils ont consolidé leur pouvoir. Depuis cette époque, les gangs armés qui contrôlent une grande partie du pays se sont unis sous une seule bannière : Viv Ansanm, une organisation terroriste qui impose sa loi dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans l’Artibonite. Cette coalition de criminels, dirigée par des chefs de gangs comme Izo, continue de massacrer la population en toute impunité, défiant les forces de l’ordre et paralysant l’État haïtien.

Depuis le massacre de Village de Dieu, la PNH a mené plusieurs opérations pour tenter de reprendre le contrôle du quartier et affaiblir ces groupes armés. Mais les interventions, souvent limitées par un manque de moyens et d’effectifs, n’ont pas permis de démanteler durablement ces réseaux criminels. Au contraire, les gangs ont renforcé leur influence, multipliant les attaques contre les policiers, les journalistes et les civils, plongeant le pays dans une spirale de violence incontrôlable.

L’absence de justice pour les policiers assassinés à Village de Dieu illustre l’échec des autorités à restaurer l’ordre et à lutter efficacement contre le terrorisme qui ravage Haïti. Pendant que les familles des victimes pleurent leurs proches, les auteurs de ces crimes continuent de régner en maîtres, élargissant leur emprise et terrorisant la population.

Face à cette situation, la question demeure : combien de temps encore Haïti restera-t-elle otage de ces criminels ? L’impunité dont bénéficient les gangs alimente un climat de peur et de résignation, tandis que l’État peine à imposer son autorité. Quatre ans après l’exécution brutale de ces cinq policiers, la justice est toujours en suspens et le cauchemar continue.