PORT-AU-PRINCE, vendredi 17 novembre 2023- Plusieurs membres de la famille Gardère ont été convoqués pour témoigner au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, dans le cadre d’une affaire judicaire opposant un d’entre eux au journaliste Widlore Mérancourt. La citation, émise à la requête de Mérancourt, demande la présence de témoins clés dans cette affaire l’opposant à Nathalie Delphine Gardère.
La liste des personnes convoquées inclut la dame veuve Thierry Gardère, ainsi que messieurs Jean Marc Gardère, MicheI Gardère, Lamour Gregory Brand, Nathalie Delphine Gardère, Emmanuel Gregory Morissette, et Jonathan Dutour.
Ces individus ont été identifiés comme des témoins potentiels dans une affaire de diffamation, de délit de presse, et d’injures, selon les allégations de Nathalie Delphine Gardère
La citation mentionne que chaque personne a été notifiée par un huissier, et elles sont tenues de comparaître au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince le lundi 20 novembre 2023, à 10 heures du matin, devant le juge Jean Denis Cyprien.
La demande vise à obtenir leur témoignage dans le cadre d’une affaire où Widelord Mérancourt est accusé d’avoir publié un article relatant des faits sur Nathalie Delphine Gardère, qualifiés de “faits fantaisistes”.
Nathalie Delphine Gardére reproche au requérant d’avoir diffamé son nom à travers des informations prétendument établies par une enquête journalistique.
La citation souligne que l’affaire sera un débat oral, public, et contradictoire, visant à établir la vérité devant le tribunal.
“Les témoignages de ces individus sont considérés comme cruciaux pour la manifestation de la vérité dans cette affaire complexe”, lit-on dans la citation
Chaque personne convoquée a reçu individuellement une copie de l’exploit émis par l’huissier, avec un coût mentionné de vingt-cinq mille gourdes en tant que simple droit d’huissier.
La citation conclut en soulignant l’importance des témoignages dans le système judiciaire pour garantir une procédure équitable et la manifestation de la vérité dans cette affaire délicate.
Widlore Mérsncourt est défendu dans cette affaire par le cabinet de Me Samuel Madistin, connu au Barreau de Port-au-Prince comme un grand procédurier.
En juin 2023, le journaliste Widlore Mérancourt de l’organe de presse en ligne Ayibopost a publié un article intitulé : Delphine Gardère accusée de “coup d’État” à la CFHCI (Chambre Franco-Haïtienne de Commerce et d’Industrie).
Le 31 juillet 2023, la nouvelle présidente de la CFHCI et ses avocats Mes Paul Edouard Ternier, Judith Normil Brunache et Joseph P.N. Ducasse ont sommé le journaliste Widlore Mérancourt et Ayibopost de lui communiquer via ses avocats « tous les documents prouvant les allégations et imputations contenues dans ledit article » (sic)
Cette sommation de Delphine Gardère a fait l’objet d’une protestation par exploit d’huissier de la part du journaliste et de ses avocats Mes Jean Gary Remy et Samuel Madistin jugeant la « sommation indécente et qu’elle s’apparente à une attaque inacceptable contre la liberté d’expression, laquelle constitue la base de toute société démocratique ».
Le journaliste a déclaré dans sa sommation responsive qu’il n’entend nullement obtempérer à la sommation de Delphine Gardère, arguant que droit à l’information du public et le droit du public à l’information sur les agissements de ceux et celles qui brigue des fonctions ayant un intérêt certain pour le public est un droit constitutionnel.