Plus de vingt (20) morts, au moins 10 mille déplacés : C’est le bilan partiel des récents affrontements entre gangs armés dans la région métropolitaine

Personnes deplacees en raison de l'insecurite et de la violence des gangs criminels a Martissant/ image d'archives...

Port-au-Prince, lundi 20 juin 2021- Selon un rapport du centre d’analyse et de recherche en droits humains (CARDH), les récents affrontements survenus du 1er au 6 juin dernier dans la troisième circonscription de Port-au-Prince, ont été particulièrement meurtriers.

Des combats déroulés en plein jour, sans aucune intervention policière, entre gangs armés membres de la fédération ‘’G-9 an Fanmi e Alye,’’ de Ti Bwa, Grand-Ravine et Village de Dieu, ont fait plus d’une vingtaine de morts dont certains cadavres jetés à la mer.

D’après le rapport du CARDH, environ sept (7) décès ont été enregistrés sur la route principale, près de l’église Sainte-Bernadette ; 12 à Martissant 2A (zone littorale) ; plusieurs autres décès, dont certains, par absence de soins (Médecins sans Frontières à Martissant 25 au cœur des affrontements) de Martissant 1 à 23, en passant par le pont de la Ravine Breyard.’’

Ces violents combat ont également provoqué le déplacement forcé d’au moins dix (10) mille personnes qui ont trouvé refuge à Carrefour, Gressier Léogâne etc.

Le CARDH informe que, des centaines de déplacés de Chancerelles, de la station des Gonaïves et du camp des sourds-muets de l’ancienne piste de l’aviation civile (Delmas 2), pourchassés par des bandits, se sont réfugiés à la cité militaire. Cinq-cents (500) sourds-muets viennent d’être relocalisés par le Bureau du secrétaire d’État à l’intégration des personnes handicapées à l’école municipale de Pétion-Ville (Delmas 103).

‘’Pour l’instant, au moins soixante mille (600,000) personnes nécessitent une assistance humanitaire d’urgence pour faire face a leurs besoins, selon le rapport du CARDH.’’

Souhaitant que les autorités prennent toutes les dispositions nécessaires pour faciliter le retour des personnes déplacées chez elles, le CARDH insiste aussi sur le fait que ces dernières vivent non seulement dans des conditions extrêmement difficiles, mais courent de nombreux risques dans leurs zones d’accueil.

Entre autres risques, l’organisation cite l’insécurité et le viol. Le CARDH estime que les réfugiés ont besoin d’un appui psychologique, de loisir et de recapitalisation.