Port-au-Prince, vendredi 30 juillet 2021- Plus de 44 personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête en cours sur le meurtre du président haïtien Jovenel Moïse, a annoncé vendredi la Police nationale d’Haïti.
Parmi les personnes placées en garde à vue se trouvaient une douzaine de policiers, dont quatre qui accompagnaient des commandos colombiens lorsqu’ils sont entrés dans la maison de Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet, selon les commandos.
La police haïtienne a déclaré que 26 Colombiens avaient pris d’assaut la résidence du président lors d’une attaque armée qui l’avait tué et blessé sa femme, Martine Moïse. Aucun des agents de sécurité du président n’a été abattu ou blessé. La police n’a pas précisé combien d’agents des services de sécurité du président travaillaient la nuit de l’attaque.
La liste croissante des personnes arrêtées comprend 18 Colombiens, trois Haïtiens américains ayant vécu dans le sud de la Floride et six ressortissants haïtiens. Elle comprend également les 12 policiers, dont le chef de la sécurité du président, Jean Laguel Civil.
La porte-parole de la police haïtienne, Michelle Verrier, a déclaré que si certains des policiers ont été arrêtés en raison de leur présence aux côtés des Colombiens, d’autres ont été arrêtés parce qu’ils n’avaient pas fait ce qu’ils étaient censés faire la nuit où le président a été assassiné.
Michelle Verrier a également donné quelques détails sur les raisons pour lesquelles la police a publié un avis de recherche a l’encontre de la juge de la Cour de Cassation Windelle Coq Thélot. Elle a déclaré que Mme Thélot avait organisé plusieurs réunions à son domicile avant l’assassinat et que certains des Colombiens en détention avaient fourni aux enquêteurs de la police “beaucoup de détails” sur les documents que la justice aurait signés.
Les documents, a déclaré Marie-Michelle Verrier, ont été fournis par la CTU Security, une entreprise basée à Doral, en Floride, appartenant à un émigré vénézuélien lié à l’assassinat. Le sort de Thelot reste inconnu, de même que ceux de plusieurs autres ressortissants haïtiens pour lesquels la police a émis des mandats d’amener.
Jovenel Moïse, 53 ans, 58e président d’Haïti a été assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, en sa résidence à Pèlerin 5 par un commando de colombiens et d’haitiens-américains, selon les autorités haïtiennes.