Plus de 250 organisations féministes lancent une pétition pour soutenir le choix de Josette Macillon comme représentante au CEP…

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PORT-AU-PRINCE, lundi 16 septembre 2024– Dans une pétition rendue publique le 13 septembre 2024, plus de 250 organisations féministes et féminines, représentant les dix départements d’Haïti, se sont mobilisées pour contester les actions jugées anti-démocratiques de Pédrica St Jean, Coordonnatrice de l’Organisation Dialogue Inter-Femme (DIFE), et Marie Denise Claude, Conseillère Spéciale de la même structure. Ces deux figures sont accusées d’avoir manipulé le processus de désignation de la représentante des organisations féminines au Conseil Électoral Provisoire (CEP), dans le but de favoriser une candidate arrivée en deuxième position.

« Nous avons appris avec consternation que Mesdames Pédrica St Jean et Marie Denise Claude ont adressé une nouvelle correspondance au Conseil Présidentiel de Transition en date du 25 août 2024, sans l’accord des membres du comité de DIFE, affirmant à tort qu’une candidate avait été désignée pour représenter le secteur des femmes au CEP, alors qu’aucune vérification des résultats n’a été effectuée », déclare la pétition. Les organisations signataires, comprenant des associations influentes du mouvement féministe haïtien, dénoncent une tentative flagrante de manipulation des résultats du vote, visant à écarter la candidate Josette Macillon, qui avait obtenu 208 voix, contre 172 pour sa concurrente.

Ces accusations de fraude électorale ont déclenché une vague d’indignation dans les rangs du mouvement féministe haïtien. « Ce comportement malhonnête traduit leur volonté manifeste d’induire en erreur le Conseil Présidentiel de Transition et le grand public, avec l’objectif clair d’écarter Josette Macillon, la candidate légitime choisie par la majorité des organisations », fustigent les signataires. Le processus électoral, initié en juillet 2024, avait déjà soulevé des questions lorsque des résultats partiels publiés le 22 juillet plaçaient Josette Macillon en tête, mais étaient rapidement contestés par ses adversaires.

Le bureau de communication de Josette Macillon avait dès lors exigé une vérification complète des résultats, dénonçant un manque de transparence dans le déroulement du scrutin. Selon plusieurs leaders du mouvement des femmes, Pédrica St Jean aurait tenté d’introduire de nouveaux critères après coup, dans le but de fausser le décompte des voix et favoriser la candidate arrivée en deuxième position. « En inventant des critères non établis au préalable, Madame St Jean a cherché à truquer les résultats des élections », s’insurge une responsable du mouvement des femmes. Cette tentative de manipulation a été perçue comme une manœuvre visant à occulter la voix des femmes, au profit d’intérêts personnels et partisans.

Le 25 juillet 2024, une correspondance formelle avait été envoyée au Conseil Présidentiel de Transition par le Comité de Dialogue Inter-Femme, demandant de ne pas tenir compte de la décision unilatérale de Pédrica St Jean. « Nous rappelons que la correspondance transmise au CEP le 22 juillet 2024 n’avait pas été approuvée par le comité et ne reflète pas la décision démocratique prise par notre organisation », avait précisé la lettre. Les signataires insistent sur le fait que Josette Macillon, ayant remporté la majorité des voix, doit être reconnue comme la représentante légitime des organisations féminines au CEP.

Cette pétition, soutenue par des structures féministes influentes telles que l’Académie pour la Promotion et la Valorisation de la Femme Haïtienne (APVFH), Actions Femmes et Filles Développement Aquin (AFFDA), et l’Alliance des Femmes en Lutte pour le Développement d’Haïti (AFELDHA), appelle à la transparence et au respect des votes dans les processus électoraux. « Nous exigeons le respect des votes de la majorité des organisations féministes et féminines représentatives des dix départements du pays, qui ont fait le choix de Madame Macillon pour représenter le secteur des femmes au CEP », peut-on lire dans la pétition.

Le mouvement féministe haïtien voit dans cette situation une opportunité de rappeler l’importance d’une démocratie participative, où la voix des femmes, longtemps marginalisée, doit être entendue et respectée. « Faire la politique autrement signifie respecter les choix démocratiques de la majorité et promouvoir la transparence dans toutes les décisions publiques », soulignent les signataires. Pour elles, cette bataille ne concerne pas seulement le processus de désignation au CEP, mais aussi une lutte plus large pour la reconnaissance et le respect des droits des femmes dans la sphère publique haïtienne.

Cette pétition, signée par des organisations féminines telles que l’Association des Femmes pour le Développement de Belladère (AFDEB), l’Association des Femmes pour l’Environnement et le Progrès de Carrefour Feuille (AFEPCF), et l’Association des Femmes du Grand Nord (AFEGNORD), reflète une mobilisation sans précédent en faveur de la démocratie et du respect des droits des femmes. La question demeure désormais entre les mains du Conseil Présidentiel de Transition, qui devra statuer sur la reconnaissance du vote et répondre aux exigences des centaines d’organisations féministes unies dans cette démarche.

 

PETITION POUR CONTESTER LES MANOEUVRES ANTI-DEMOCRATIQUE, CHOIX DU SECTEUR FEMME, CEP

 

 

 

 

 

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