PORT-AU-PRINCE, lundi 23 septembre 2024– Plus de 250 organisations féministes et féminines à travers le pays ont réagi avec fermeté face aux manœuvres politiques qui, selon elles, visent à bloquer la nomination de Josette Macillon au Conseil Électoral Provisoire (CEP). Ces organisations, qui incluent des structures influentes telles que l’Asosyasyon Fanm Solèy Dayiti (AFASDA), la Plateforme pour la Participation Citoyenne des Femmes (PPCF), et le Mouvement Femmes pour le Progrès et Avancement Nord-Ouest (MOFAPNO), réaffirment leur soutien sans réserve à Macillon. Cette dernière a été élue lors d’un scrutin organisé le 20 juillet 2024 par l’Organisation Dialogue Inter-Femme (DIFE), mais sa nomination au CEP reste en suspens malgré les attentes.
‘‘Le 18 septembre 2024, lors d’une réunion du Conseil des ministres, plusieurs autres secteurs ont vu leurs représentants confirmés au CEP, à l’exception du secteur Femme. Cette situation est perçue par ces organisations comme une manipulation politique visant à saboter la représentation féminine au sein d’une institution aussi cruciale pour la gestion des élections en Haïti.’’
Les signataires du communiqué expriment leur indignation face à ce qu’elles qualifient de pratiques politiciennes malveillantes et de manœuvres dilatoires visant à discréditer Josette Macillon et, par extension, l’ensemble du secteur Femme. Elles rappellent que le processus électoral supervisé par DIFE s’est déroulé de manière transparente, avec une victoire claire pour Macillon. Le refus d’officialiser cette nomination soulève des doutes sérieux sur les véritables motivations derrière ces blocages, et laisse à penser qu’il s’agit d’un effort concerté pour marginaliser un secteur historiquement engagé dans la lutte pour les droits des femmes et la promotion de la paix.
Dans un contexte où les femmes haïtiennes ont joué un rôle déterminant dans la vie politique et sociale du pays, ces organisations dénoncent les tentatives visant à affaiblir leur participation au processus décisionnel. Elles insistent sur le fait que la démocratie haïtienne ne peut se consolider sans la représentation pleine et entière des femmes dans les instances électorales. Pour elles, l’inclusion des femmes n’est pas seulement un symbole de progrès, mais une nécessité absolue pour assurer une gouvernance équitable et inclusive.
Face à cette situation, les organisations féministes appellent Dialogue Inter-Femme à respecter les résultats des élections internes et à ne pas céder aux pressions extérieures visant à invalider le choix de la majorité. Elles exhortent également le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) à intervenir rapidement pour confirmer la nomination de Josette Macillon, afin de garantir que les intérêts des femmes soient effectivement pris en compte dans les instances décisionnelles.
Le maintien du statu quo, avertissent-elles, mettrait en péril la crédibilité non seulement du secteur Femme, mais aussi du processus démocratique en Haïti. L’inclusion des femmes dans les organes de décision est essentielle pour renforcer la démocratie, et il est inconcevable de penser à une véritable consolidation démocratique sans leur participation active.
Ce plaidoyer, soutenu par des organisations influentes à travers le pays, est un rappel de l’importance de la voix féminine dans la construction de l’avenir politique d’Haïti. Les signataires réaffirment ainsi leur engagement à faire en sorte que les droits des femmes soient respectés et que Josette Macillon soit confirmée dans son rôle au sein du CEP.
NOTE DE PRESSE, 252 ORGANISATIONS REAFFIRMENT LEUR SOUTIEN A JOSETTE MACILLON.