PORT-AU-PRINCE, jeudi 28 mars 2024 – Pierre Espérance se félicite du premier communiqué émis par le Conseil Présidentiel, chargé de diriger la transition politique en Haïti conformément à l’accord du 11 mars 2024.Selon Espérance, les conseillers présidentiels qui œuvrent activement pour rendre le CP pleinement opérationnel affichent une certaine cohésion en signant ce communiqué.
“Bien qu’issus d’horizons politiques différents, ils font preuve d’un certain dépassement de soi”, estime le directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), qui les exhorte à redoubler d’efforts pour faciliter la prise de fonction rapide du CP afin de s’attaquer de manière sérieuse et résolue aux problèmes fondamentaux du peuple.
“Rétablir l’ordre et la sécurité publique, remettre en place les institutions publiques, restaurer la confiance des citoyens, lutter contre la misère et créer les conditions nécessaires à la tenue d’élections dans le pays, représentent une tâche titanesque dans le contexte actuel marqué notamment par une escalade de la violence criminelle des gangs armés”, déclare Espérance.
Il estime fondamental que les conseillers présidentiels consentent à des sacrifices en mettant de côté leurs ambitions personnelles pour prioriser les intérêts du pays et les mesures urgentes à prendre pour soulager la souffrance des Haïtiens.
Cependant, Pierre Espérance estime que les conseillers ont commis un premier “faux pas” en laissant un observateur signer le communiqué, se plaçant ainsi dans la position de porte-parole du CP. Selon lui, c’est une anomalie, soulignant qu’un observateur ne devrait aucunement signer de document du CP.
Espérance estime également que le CP, déjà composé de 7 membres, compte déjà un nombre excessif de personnes, ajoutant des observateurs risque de provoquer un gaspillage des fonds publics. Il affirme que la priorité doit être accordée à une gestion transparente, efficace et rigoureuse avec une obligation de résultats.