PORT-AU-PRINCE, jeudi 8 février 2024– Bien qu’il considère les agents de la brigade de surveillance des airs protégés comme des bandits au même titre que les gangs armés qui commettent toutes sortes d’exactions sur la population, Pierre Espérance exige une enquête sur les circonstances de l’assassinat de cinq (5) d’entre eux. Selon la version officielle, les cinq agents armés de la BSAP ont été tués lors d’affrontements avec la police.
Le militant des droits humains met en doute cette version et estime nécessaire qu’une enquête sérieuse soit diligentée pour élucider cette affaire qui semble comporter des zones d’ombre. Selon Espérance, ‘‘il est difficile d’admettre que dans un affrontement armé, les victimes se comptent dans un seul camp.’’
Le directeur du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) souligne que même s’il s’agit de bandits, une fois qu’ils sont maîtrisés par la police, rien ne devrait leur arriver, arguant que les autorités doivent des explications sur ce qui s’est passé.
Cependant, M. Espérance fait remarquer qu’il est important que toutes les dispositions soient prises en vue de procéder à l’arrestation de Jeantel Joseph et de Guy Philippe qui utilisent les agents de la BSAP, associés aux gangs armés pour créer plus de troubles dans le pays.
Selon lui, ces individus doivent être mis hors d’état de nuire autant qu’il faut se débarrasser d’Ariel Henry et son gouvernement qui s’entendent pour maintenir le pays dans le chaos permanent. Il estime que ces individus accomplissent des basses œuvres pour assurer la pérennité du règne des bandits et de l’impunité en Haïti.
Il appelle la population à faire preuve d’intelligence politique pour ne pas tomber dans le piège du pouvoir en place et ses alliés, arguant qu’ils doivent tous partir.
Espérance insiste également sur la nécessité de démobiliser et de désarmer les agents de la BSAP qui, dit-il, représentent une menace pour la sécurité du pays aussi bien que les bandits sans uniforme.