Port-au-Prince, dimanche 24 octobre 2021- Pour Pierre Espérance le kidnapping relève du terrorisme et c’est une violation grave des droits humains dont personne ne devrait se réjouir.
Selon le défenseur des droits humains, au moins six (6) personnes sont tuées et une dizaine enlevée contre rançon chaque jour en Haïti depuis le mois de septembre.
‘‘Il s’agit d’une insécurité d’Etat, affirme-t-il, soulignant qu’en plus de l’inaction des autorités gouvernementales pour enrayer le phénomène, un membre de l’équipe au pouvoir fait l’objet de graves accusations pour son implication présumée dans l’enlèvement du pasteur Jean Ferret Michel.’’
Interviewé par RHINEWS, M. Espérance note qu’en plus de s’abstenir de combattre l’action des gangsters qui pourrissent la vie de la population et rendent le pays invivable, le pouvoir en place dont l’action s’inscrit dans la continuité de la politique de l’ancien président Jovenel Moïse, se complait à renforcer les gangs criminels au détriment des forces de police chargées d’assurer la sécurité des citoyens.
Selon Pierre Espérance, fidèle au ‘‘jovenelisme’’ et à la logique du PHTK, le gouvernement d’Ariel Henry continue d’alimenter en argent les gangs qui se sont fédérés au niveau de la région métropolitaine.
Il s’est dit particulièrement préoccupé de constater que des ‘‘journalistes et ou animateurs’’ de radio se font non seulement le relais du message des gangs armés responsables de nombreux crimes abominables commis dans le pays, mais les encouragent dans leur folie meurtrière.
‘‘Faire l’apologie du kidnapping, même si cela arrivait à votre pire ennemie, est extrêmement dangereux et compromettant pour l’avenir démocratique du pays et l’Etat de droit, déclare Pierre Espérance qui appelle les propriétaires, les associations de médias et la corporation journalistique à adresser cette situation qui relève, selon M. Espérance, d’une absence d’éthique dans l’exercice de la profession.’’
Selon Pierre Espérance, personne ne devrait utiliser les médias ou aucun autre moyen pour promouvoir le kidnapping, arguant que c’est aberrant de réduire des organes de presse en instrument idéologique au service de la criminalité.