Pierre Espérance : « L’intervention du parquet dans le traitement du dossier sur trafic d’armes impliquant l’Eglise Episcopale est irrégulière »…

Vue de l'Eglise episcopale d'haiti...

PORT-AU-PRINCE, dimanche 25 septembre 2022– Pierre Espérance a qualifié de désordre le fait que le parquet de Port-au-Prince continue d’intervenir dans le dossier sur le trafic d’armes et de munitions impliquant des responsables de l’Eglise Episcopale d’Haïti (EEH) alors que l’affaire a été transmise au cabinet d’instruction.

Jeudi dernier, le Parquet de Port-au-Prince a communiqué au cabinet Madistin un mandat émis à la date du 13 août 2022, signé du substitut Souvenir Jeanty contre le père Jean Madoché Vil, Président du Comité Permanent de l’EEH.

L’avocat de l’église épiscopale d’Haïti (EEH) a demandé vendredi au Parquet de Port-au-Prince ‘‘d’accorder sursis à l’exécution de tout mandat qui serait émis contre le père Jean Madoché Vil en violation de la loi et de toutes les règles régissant l’instruction criminelle en Haïti pour que le juge d’instruction saisi du dossier puisse faire son travail sans influence négative, dans la sérénité et la recherche de la vérité.’’

Selon Pierre Espérance, le Parquet n’a pas à intervenir sur le dossier une fois qu’il a été confiee a un juge instructeur.

« Si le Parquet a des informations supplémentaires sur l’affaire, il doit les communiquer au magistrat instructeur », a déclaré Espérance.

Le militant des droits humains a dit déplorer qu’il y ait une fixation sur certains dirigeants de l’EEH dans le cadre du traitement de ce dossier où la franchise de l’Eglise a été utilisée pour importer des armes et des munitions, arguant reconnaitre la nécessité de poursuivre les personnes qui seraient impliquées dans cette affaire.

Selon lui, le comportement du Parquet viole le principe de garanti au droit judiciaire du responsable de l’EEH.

Espérance a souligné que les autorités s’intéressent peu à l’expéditeur de la cargaison incriminée et à son importateur.

Il a appelé le commissaire intérimaire du gouvernement a se ressaisir et à respecter la voie tracée par la loi dans le cadre du traitement du dossier en question.