Port-au-Prince, vendredi 8 avril 2022- Directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Espérance est convaincu que l’ancien président Michel Martelly et les réseaux criminels qui seraient à sa solde sont déterminés à l’assassiner.
Il affirme disposer d’informations fiables selon lesquelles des gangsters liés à Martelly et au régime PHTK et alliés ont déjà été mobilisés pour mettre à exécution des menaces de mort dont il fait l’objet depuis quelque temps.
Selon lui, Martelly, ses alliés (anciens et nouveaux) et ses sbires au G-9 an Fanmi e Alye voudraient l’abattre pour le faire taire notamment sur ses dénonciations des violations des droits humains, les massacres, les crimes de sang et économiques commis par le régime PHTK.
« Le travail du RNDDH sur le dossier de l’assassinat de Jovenel Moïse, dérange au plus haut point Martelly qui, souligne Espérance, ferait tout avec le soutien d’Ariel Henry pour bloquer l’enquête sur le meurtre du 7 juillet 2021. C’est entre autres raisons, le clan Martelly veut m’éliminer », souligne le militant des droits humains lors d’une interview à RHINEWS.
Il déclare que des réunions de planification de son assassinat ont eu lieu à Miami avec la participation de Michel Martelly et à Kenskoff avec une femme influente du régime PHTK entre autres.
Des individus étroitement liés au réseaux criminels opérant dans la capitale, membres du cabinet d’Ariel Henry seraient chargés de coordonner les mises en place en vue de son assassinat.
Il affirme que certains de ces individus et leurs concubines se sont lancés ces derniers temps dans une vaste campagne de dénigrement et de lynchage médiatique à son encontre afin de l’intimider et le staff du RNDDH.
Selon Pierre Espérance, en plus de vouloir l’éliminer, ces mems individus planifient également d’incendier les locaux du RNDDH afin de créer de la confusion pour mieux atteindre leurs objectifs malsains.
Espérance souligne que la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) avec laquelle il a partage ces informations, n’a toujours pas réagi et qu’aucune suite n’a été donné a sa correspondance en date du 28 mars dernier.
Dans cette correspondance, le RNDDH a appelé la DCPJ à diligenter une enquête en vue de procéder à l’arrestation de tous ceux et toutes celles qui sont impliqués dans le projet de son assassinat.
Le responsable des droits humains rappelle également que ceux qui ont pour mission de l’éliminer sont pour la plupart accusés d’implication présumée dans, au moins, quinze massacres commis dans la région métropolitaine de Port-au-Prince de 2018 à 2021.
Ils font l’objet d’avis de recherche au niveau national et de sanctions du département du trésor des Etats-Unis qui les interdisent d’entrée sur leur territoire.
Affirmant qu’il ne reculera pas devant ses responsabilités de défenseurs des droits humains et de la vie, Esperance dénonce le règne de la terreur d’Etat imposé au pays et au peuple haïtien depuis 2011 par le pouvoir ‘‘Tet Kale’’ (crâne rasé en français) et ses différentes versions.
Il estime qu’il est temps que les citoyens, à travers le pays et dans les communautés haïtiennes de l’étranger se réveillent pour mettre fin à ce désordre intolérable et inacceptable.