PORT-AU-PRINCE, mardi 24 avril 2024– Une crise politique a éclaté au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), suscitant des inquiétudes quant au respect des accords politiques et des droits démocratiques.
Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a fait une déclaration alarmante sur les récents événements, dénonçant un coup d’Etat contre l’accord créant le Conseil Présidentiel.
Le Conseil Présidentiel, composé de représentants des différents secteurs ayant droit de vote et d’observateurs, est censé fonctionner selon un accord politique signé pour garantir son bon fonctionnement et la représentativité de ses membres. Cependant, les récentes actions ont semé le doute quant à la validité de cet accord et au respect des principes démocratiques.
Selon Espérance, la nuit du lundi 29 avril 2024, quatre secteurs et quatre membres du conseil ont opéré un coup d’État contre l’accord politique en place. Ils ont affirmé avoir formé une majorité et ont procédé à des nominations pour les postes clés, y compris celui de président et de premier ministre, sans respecter les procédures établies par l’accord initial.
‘‘Cette usurpation de pouvoir a soulevé des questions sur la légitimité des décisions prises et sur le respect des droits des autres secteurs et membres du conseil.’’ Espérance souligne notamment le manque de consultation des secteurs Montana, secteur privé des affaires, et de Fanmi Lavalas, ainsi que des observateurs. Le processus électoral n’a pas été respecté, compromettant ainsi l’intégrité démocratique du Conseil, soutient le militant des droits de l’homme qui souhaite le retrait pur et simple de la désignation du premier ministre.
Dans cette situation, Espérance appelle à une réaffirmation de l’accord politique initial et au respect des droits démocratiques des membres du Conseil Présidentiel.
Il insiste sur le rôle crucial des observateurs pour garantir la transparence et la légitimité des processus décisionnels. Le RNDDH demande donc que ces violations soient examinées avec sérieux et que des mesures correctives soient prises pour restaurer la légitimité du Conseil Présidentiel.