Pierre Espérance dénonce l’utilisation malicieuse faite par les clans rivaux ‘‘Tet Kale’’ du rapport du RNDDH sur l’assassinat de Jovenel Moïse

Photo: Pierre Espérance, Directeur Exécutif du RNDDH

Port-au-Prince, mardi 14 septembre 2021- Pierre Espérance, directeur exécutif du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) qualifie de malicieuse et malsaine l’utilisation faite par les clans ‘‘Tet Kale’’ du dernier rapport de l’organisation sur l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse.

Il dit déplorer que, dans la lutte intestine et acharnée qu’ils se livrent pour le maintien du pouvoir et les privilèges qui s’y attachent, ceux qui se réclament du ‘‘jovenelisme’’ se servent d’une phrase du rapport d’enquête du RNDDH pour justifier leurs attaques politiques contre leurs propres alliés.

‘‘Ils en ont profité pour continuer à instrumentaliser la justice déjà trop décrié et vilipendé pour régler leurs comptes politiques et perpétuer le coup d’Etat qu’ils fait contre leur propre pouvoir afin de garantir la survie du régime qui n’a jamais inspirer confiance à la population en raison de son niveau inégalé de corruption et son implication dans le soutien au gangs criminels qui terrorisent les citoyens, soutient le défenseur des droits humains.

Pierre Espérance se dit stupéfait de constater que ceux qui se sont fermés les yeux sur les treize (13) rapports du RNDDH sur les massacres perpétrés dans les quartiers défavorisés de Port-au-Prince sautent sur une seule phrase d’un rapport concernant des conversations téléphoniques entre Ariel Henry et Joseph Félix Badio pour en faire un dossier d’Etat.

‘‘Pourquoi n’ont-ils pas utilisé nos rapports sur les massacres et assassinats d’Etat dont La Saline, Bel-Air, Cité Soleil, Carrefour-feuilles, le cas de Me Monferrier Dorval, Antoinette Duclaire, Diego Charles, Grégory Saint-Hilaire entre autres pour poursuivre leurs auteurs,’’ s’interroge le défenseur des droits humains.

Il affirme que les informations contenues dans le rapport du RNDDH figurent dans les procès-verbaux de constat dressés par les juges de paix ayant verbalisé la scène du crime et ils sont à la disposition des autorités judiciaires.

Souhaitant que justice soit rendue à Jovenel Moïse, M. Espérance affirme que le RNDDH, en tant qu’organisation de défense des droits humains, a effectué son travail, mais personne ne devrait en faire un prétexte pour persécuter autrui.

‘‘Chacun doit assumer ses responsabilités et s’acquitter de sa tache pour faire avancer tous les dossiers judiciaires en souffrance sans exclusif,’’ souligne Pierre Espérance.

A part Ariel Henry, Joseph Félix Badio considéré comme l’un des cerveaux intellectuels de l’assassinat de Jovenel Moïse, a parlé avant et après avec de nombreuses personnalités dont des hauts gradés de la police nationale, de hauts fonctionnaires, des religieux entre autres.

Au nombre des personnalités avec lesquelles Badio était en contact permanente, figure le nommé Cinéus Francis Alexis. Ils se sont entretenus au téléphone au moins 290 fois entre mai et juillet 2021.