Port-au-Prince, mercredi 9 juin 2021- Des affrontements meurtriers entre gangs armés de Grand-Ravine et de ‘’TiBwa,’’ membres du ‘’G-9 ab Fanmi e Alye,’’ ont provoqué un exode massif des résidents de ces quartiers situés à l’entrée Sud de la capitale, à environ 5 kms du Palais National, siège de la présidence.

En marge de combats intensifs qui ont duré environ une semaine, plusieurs centaines de famille se sont réfugiés soit sur des places publiques soit dans un camp à Carrefour (Ouest) pour se mettre à l’abri.

‘’Dépourvu de tout et sans aucune assistance, ces familles qui vivent dans une grande promiscuité, sans protection particulière, en plein pic du coronavirus, les autorités gouvernementales et policières n’ont rien fait jusqu’ici pour permettre à ces personnes de retourner chez elles, déplore le sénateur de l’Ouest, Pierre-Paul Patrice Dumont.

‘’ Nous sommes en face d’une catastrophe humanitaire. Elle est provoquée, non par une armée étrangère qui a attaqué les citoyens, mais par des réseaux criminels alimentés en arme et en munition par de gros bonnets au niveau de l’Etat et dans d’autres secteurs, soutient M. Dumont, précisant que ce qui se passe ces derniers temps dans les quartiers populaires est un drame inacceptable et intolérable.’’

Le parlementaire se dit indigné particulièrement par la passivité des autorités en place qui, selon lui, assistent impassibles au calvaire de toute une population faisant les frais de règlement de compte entre gangs armés qui ont été fédérés par le pouvoir en place.

‘’Il est temps de mettre fin a ce cycle de violence meurtrière orchestrée par des bandes criminelles qui jouissent de l’impunité instaurée en système en Haïti. Il faut absolument casser cette spirale de violence d’Etat qui a déjà fait énormément de victimes au sein de la population,’’ déclare Patrice Dumont lors d’une interview à RHINEWS.

Il appelle à la solidarité de tous les secteurs pour voler au secours de ces haitiens devenus réfugiés dans leur propre pays.

Plusieurs personnes ont été tués, des maisons incendiées et pillées lors des derniers affrontements opposant des gangs alliés au ‘’G-9.’’ Tout s’est passé sans aucune intervention de la police…