PORT-AU-PRINCE, jeudi 17 août 2023– L’ex-sénateur Patrice Dumont dénonce les attaques meurtriers des gangs armés de Gran Ravin sur le quartier de Carrefour-Feuilles.
‘‘Les Gangs ont envahi Carrefour-Feuilles. Dans une maison, ils ont brûlé 7 personnes’’, affirme Dumont.
La population dort dans les rues, comme c’est arrivé aux habitants de Pernier, Thomassin, Laboule, Tabarre, Savien, La Croix- Périsse, Liancourt, Cabaret, Bel-Air, Martissan, Fontamara, Cité Soleil, La Saline, Canaran et Croix-des-Bouquets…
Selon l’ancien parlementaire, le régime en place utilise les gangs qui alimentent l’insécurité généralisée dans le pays pour justifier une intervention étrangère et se maintenir au pouvoir avec complicité de la communauté internationale.
« Il est au pouvoir de manière illégitime, il veut y rester pour toujours. Il dit qu’il organisera des élections, mais les gangs, ses alliés sont là pour maintenir un climat non favorable à la tenue d’élections », déclare Dumont.
‘‘Depuis deux ans, le président des États-Unis, le Premier ministre du Canada, le secrétaire général des Nations Unies, la Communauté européenne, la CARICOM, etc, ils sont tous médecins en Haïti. Le patient appelé Haïti leur a dit qu’il avait besoin d’une assistance technique internationale. Eux, ils veulent donner à Haïti le même remède qui n’a jamais guéri la maladie, fait remarquer.
S’exprimant sur la détérioration de la situation du pays, il souligne les patriotes sont témoins que la communauté internationale en complicité avec le pouvoir de facto haïtien laisse pourrir la situation, répandent du poison dans le corps du malade. Finalement, on conclura que l’intervention militaire étrangère demandée par Ariel Henry, c’est le malade qui l’a sollicité.’’
« Haïti a un besoin urgent d’assistance technique internationale pour l’aider à contrôler la police, accélérer la formation de l’embryon de l’armée qui est là depuis 5 ans sans service. Haïti a un besoin urgent d’équipements adéquats, de matériel de police et de matériel militaire moderne qui resteront également dans le pays à la fin de la mission d’assistance », déclare M. Dumont.
Mais la plus grande urgence pour Haïti de sortir du pouvoir des gangs, c’est le pouvoir de facto qui doit se retirer pour faciliter une sortie de crise, poursuit-il.
Cela nécessite une concertation sérieuse entre les forces politiques et la société civile pour lesquelles le pays passe avant le pouvoir.