Port-au-Prince, dimanche 20 février 2022- Deux semaines se sont déjà écoulées depuis que Pasteur Lochard Rémy a été enlevé par des ravisseurs près de sa résidence à Tabarre, au moment où il s’apprêtait à se rendre à l’église.
Initialement, les ravisseurs avaient exigé une rançon de 2 millions de dollars américains, puis l’ont réduit à 500 mille dollars en échange de sa libération.
Contrairement, aux rumeurs qui ont circulé sur les réseaux sociaux, Lochard est toujours retenu otage de ses ravisseurs qui réclament désormais deux-cent mille dollars américains pour le libérer-Une somme que la famille peine encore à collecter.
Le président par intérim de la Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH, pasteur Dorvila Normil s’est dit choqué par le silence et la passivité des autorités en place.
“Une vague d’insécurité marquée notamment par le kidnapping s’abat sur le pays, de nombreux quartiers sont infranchissables, les citoyens se terrent chez eux et ne peuvent pas vaquer librement à leurs occupations, mais les autorités n’ont rien fait pour freiner les activités des gangs criminels,” a déploré pasteur Normil.
Réclamant la libération immédiate de pasteur Lochard Rémy et toutes les autres victimes de kidnapping, le dirigeant de la COPAH a exhorté le gouvernement en place à assumer ses responsabilités face à la population qui n’en peut plus.
“Est-ce dans ce climat d’insécurité qu’on veut convoquer les haïtiens aux élections, sans désarmer ni neutraliser les bandes criminelles qui endeuillent la population,” s’est interrogé pasteur Dorvila Normil.
“S’ils ne sont pas complices des gangsters pourquoi n’ont-t-ils pas agi pour mettre les criminels hors d’état de nuire,” s’est-il demandé, soulignant que cette situation est intenable.