Port-au-Prince, 11 septembre 2020- Le pasteur Gerald Bataille dénonce des menaces de mort et des actes d’intimidation dont il est l’objet ces dernières semaines. Il se dit inquiet pour sa sécurité, celle de sa famille, de ses collaborateurs et de ses biens.

‘’Ce n’est pas une rumeur, ce sont des menaces sérieuses que je reçois constamment. Je confirme que je subis des pressions et je fais l’objet d’actes d’intimidation qui me contraignent de changer mes habitudes, déclare-t-il, dans une interview à RHINEWS.’’

Chef de la Mission des Eglises de Dieu des Premiers Chrétiens d’Haïti, pasteur Bataille fait état d’appels anonymes le menaçant de mort qu’il reçoit de temps en temps.

Il affirme que la semaine dernière, des hommes armés s’étaient rendus à une de ses maisons à sa recherche. Etant absent ce jour-là, les individus non identifiés ont agressé physiquement les personnes trouvées sur place, menaçant de revenir afin de l’abattre.

‘’Les menaces de mort que je reçois se sont intensifiées, précise-t-il, notamment après que l’organisation ”Force des Eglises Evangéliques pour le Développement social” (FOEDES), une entité de la Fédération Protestante d’Haïti (FPH) dont il est membre, eut refusé de désigner un représentant au nom du secteur protestant au Conseil Electoral Provisoire tel que sollicité par le pouvoir exécutif.’’

Il rappelle que la FOEDES et la FPH avaient conditionné leur participation à la formation du nouveau CEP, entre autres au retrait du décret du code pénal jugé immoral et attentatoire à la foi chrétienne.

Il indique également qu’il n’y a pas consensus sur la formation du CEP et que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour la tenue d’élections dans le pays dans le contexte actuel. ‘’Personne ne peut m’empêcher de dire cette vérité qui saute aux yeux, souligne-t-il.’’

‘’A mon âge, je ne suis pas prêt à partir en exil, j’ai fait le choix de vivre dans mon pays, personne ne doit menacer ma vie ni m’intimider pour me faire courir, lance l’homme de Dieu, affirmant avoir écrit au ministre de la justice au directeur général de la police, au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince et des organisations des droits humains nationaux et internationaux pour les informer de la situation.’’

Pasteur bataille indique que, désormais, sa sécurité celle des sa famille, ses collaborateurs et de ses biens est entre les mains du pouvoir exécutif.

Gerald Bataille gère une mission qui coiffe plusieurs églises qui compteraient au moins de 70 mille membres et des institutions scolaires à travers le pays.