Port-au-Prince, 23 juin 2020- Jean Rebel Dorcénat, de la CNDDR estime prématuré de parler de la paix dans les quartiers populaires sous contrôle des gangs armés.

Selon le coordonnateur de la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion, l’entente trouvée entre différents chefs de gangs de la région métropolitaine de Port-au-Prince favorise une certaine accalmie et non la paix.

“La véritable paix interviendra lorsqu’une entente sera trouvée et approuvée par la CNDDR, précise Jean Rebel Dorcénat.”

Il admet, toutefois, que la commission était au courant de la démarche des principaux chefs de gangs présumés de “s’unir” mais la CNDDR n’est pas à la base de cette initiative, argue-t-il.

Plusieurs présumés chefs gangs opérant dans la région métropolitaine se sont regroupés au sein d’une d’organisation dénommée “G9 en Famille et alliés.”

Ce regroupement est coordonné par Jimmy Cherizier alias Barbecue qui est accusé d’implication dans plusieurs massacres perpétrés au cours des deux dernières années à la Saline et au Bel-Air.

Barbecue qui fait l’objet d’un avis recherche depuis bientôt deux ans, indique que le G9 se proposerait de faire une révolution au niveau des getthos pour changer la vie des jeunes déshérités des quartiers défavorisés.

Les différents présumés chefs de gangs qui ont fait une parade dimanche dernier à Grand-Ravine, Martissant avec à leur tête, Jimmy Cherizier, ne parlent jamais de déposer les armes.

Qualifié d’escadron de la mort, des congressmens américains ont enjoint l’ambassadrice américaine en Haïti, Michel Sison à user de son influence pour éviter qu’Haïti ne débouche sur une situation de chaos.

Certains secteurs qui soupçonnent cette fédération de présumés chefs de gangs de travailler pour le pouvoir en place, estiment que ces hommes qui détiennent des armes et des munitions illégalement sont une menace pour la paix et la stabilité.

Déjà, le Secteur Démocratique et Populaire affirme qu’aucune élection n’est possible avec la présence des gangs armés sur le terrain et du président Jovenel Moïse au pouvoir.

Selon la CNDDR ( Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion), il y aurait au moins cinq-cents (500) mille armes illégales en circulation et au moins 76 gangs armés qui opèrent dans le pays.