PORT-AU-PRINCE, vendredi 23 février 2024-L’ordonnance émise par le juge Walther Wesser Voltaire concernant l’assassinat du président Jovenel Moise est saluée comme une avancée significative dans la quête de vérité sur les événements tragiques de la nuit du 6 au 7 juillet 2021.
Pour la Fondasyon Je Klere (FJKL), cette décision met fin aux spéculations et aux manipulations politiques entourant l’affaire, offrant enfin une vérité judiciaire claire.
Selon Me Samuel Madistin, président de la FJKL, cette ordonnance formelle a désigné cinquante et une personnes comme étant formellement impliquées dans le crime présumé, marquant ainsi un pas important vers la justice pour le peuple haïtien. Bien que reconnaissant que l’instruction n’est pas parfaite, Me Madistin souligne que cela représente un pas dans la bonne direction et que le peuple haïtien mérite la vérité.
L’ordonnance exhaustive, totalisant cent vingt-deux pages avec des motifs pour chaque inculpé, démontre la capacité du système judiciaire haïtien à traiter des affaires de grande envergure.
Pour la FJKL, c’est un signe positif de la maturité et de la force de la justice en Haïti.
Cependant, la FJKL soulève également une question d’éthique importante. Me Madistin insiste sur le fait que les fonctionnaires de l’État formellement inculpés par le juge d’instruction devraient démissionner ou être démis de leurs fonctions en attendant le procès à venir. Il souligne que la fonction publique doit être fondamentalement morale et que maintenir en poste des fonctionnaires accusés d’un crime aussi grave envoie un message négatif sur l’intégrité de l’État.
Me Madistin affirme que l’État haïtien a tout intérêt à agir avec intégrité et à montrer l’exemple en matière de responsabilité et de transparence. La FJKL appelle à ce que ces mesures éthiques soient prises sérieusement pour préserver la crédibilité de l’État et garantir que justice soit rendue pour l’assassinat de Jovenel Moise.