Opérations de la PNH dans l’Artibonite : “16 membres du gang Gran Grif neutralisés dans un contexte d’escalade de la violence en Haïti”…

Des membres d'un gang de l'Artibonite...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 18 décembre 2024- La Police Nationale d’Haïti (PNH) a annoncé, via son compte X (anciennement Twitter), avoir neutralisé plus de 16 membres armés du groupe terroriste “Gran Grif” lors d’intenses échanges de tirs survenus entre le 14 et le 15 décembre 2024 dans le département de l’Artibonite. Cette opération, s’inscrit dans une série d’interventions visant à rétablir l’ordre et la sécurité dans cette région, particulièrement affectée par la montée des violences.

Le gang Gran Grif, tristement célèbre pour ses exactions, est notamment responsable du massacre de Pont-Sondé, perpétré le 3 octobre 2024. Cette attaque, parmi les plus meurtrières de l’année, a coûté la vie à au moins 115 personnes, tandis que plus de 6 300 habitants ont été contraints de fuir leurs foyers, selon des données rapportées par l’Associated Press. Ce massacre a provoqué une crise humanitaire majeure, exacerbant les conditions de vie précaires des déplacés, qui dépendent aujourd’hui de l’aide d’organisations locales et internationales.

Cette opération policière survient dans un contexte d’escalade de la violence généralisée en Haïti, où les gangs armés rèy is au sein de l’organisation terroriste “Viv Ansanm”, dirigée par k’ex-policier Jimmy “Barbecue” Cherizier, multiplient les attaques contre les institutions publiques et privées. Les événements récents, comme le massacre de Wharf Jérémie, soulignent l’ampleur de cette crise sécuritaire. Entre le 6 et le 7 décembre 2024, dans là commune de Cité Soleil à Port-au-Prince, au moins 184 personnes, pour la plupart des personnes âgées, ont été brutalement assassinées. Les Nations Unies attribuent cette atrocité à Micanor Altès, chef de gang, qui aurait agi sur les conseils d’un prêtre vaudou, accusant les victimes de pratiques occultes ayant prétendument causé la mort de son fils. Cet acte d’une violence inouïe témoigne de l’impunité dont jouissent ces organisions terroristes et de l’incapacité des autorités à protéger les citoyens.

Les violences ne se limitent pas aux massacres. Les infrastructures vitales, telles que les hôpitaux, sont également des cibles fréquentes. En août 2024, plusieurs établissements de santé de Port-au-Prince ont été vandalisés ou incendiés par des gangs, entraînant la fermeture de six des dix principaux hôpitaux de la capitale. Cette situation a gravement compromis l’accès aux soins pour une population déjà vulnérable. Parallèlement, les lieux de culte, les marchés publics et les universités font l’objet d’attaques répétées, paralysant des secteurs clés de la société et plongeant les Haïtiens dans une peur constante.

Les universités, centres de savoir et de développement, fonctionnent désormais au ralenti, voire sont totalement fermées dans certaines zones, tandis que les marchés publics, essentiels à l’économie locale, sont devenus des lieux de violence ou de racket. Ces agressions systématiques minent non seulement le tissu social, mais aussi les fondements de la vie économique du pays.

Face à cette spirale de violence, les autorités haïtiennes peinent à trouver des solutions concrètes, malgré les efforts de la PNH. La communauté internationale, quant à elle, multiplie les appels à une action coordonnée pour endiguer cette crise qui menace de transformer Haïti en un territoire hors de contrôle. La situation actuelle, combinant insécurité, crise humanitaire et effondrement institutionnel, exige une réponse urgente et concertée pour rétablir un semblant de normalité dans le quotidien des Haïtiens.