Nomination bientôt d’un expert indépendant des droits humains sur Haïti. Le conseil des droits de l’homme de l’ONU adopte une résolution en ce sens…

Jimmy Cherizier ''Barbecue'' chef du gang g-9, Lanmo San Jou, chef du 400 Mawozo, Izo, cheg du gang 5 seconde de Village de Dieu et Vitelhomme Innocent, chef du gang Kaze barye de Torcel...

NEW-YORK, mardi 4 avril 2023– Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a adopté mardi une résolution appelant à la nomination d’un expert indépendant des droits humains sur Haïti, dans un contexte d’inquiétude croissante face à la violence meurtrière des gangs dans ce pays.

Un mandat d’expert indépendant sur Haïti avait été créé par le Conseil en 1995 mais interrompu en 2017.

La résolution actuelle, appelant à « une action internationale coordonnée et ciblée », a été parrainée par Haïti.

En tant qu’organe subsidiaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Conseil des droits de l’homme examine les violations des droits humains dans des pays spécifiques dans le cadre de son ordre du jour permanent. Le forum a adopté mardi des résolutions sur les droits de l’homme en Iran, au Bélarus, en Syrie et en Ukraine.

Des résolutions sur les droits de l’homme en République populaire démocratique de Corée, plus communément appelée Corée du Nord, et au Myanmar, ont été adoptées sans vote.

Mardi, le Conseil a également convenu de renforcer le consensus international autour du droit à un environnement propre, sain et durable.

La proposition, qui a été adoptée sans vote, appelait les États à garantir le respect des droits de l’homme lorsqu’ils relèvent les défis environnementaux, à protéger les militants écologistes et à donner accès à la justice, « y compris à un recours effectif », sur les questions écologiques.

Alors que des résolutions sur l’environnement ont été adoptées par l’organe de 47 membres dans le passé, le dernier texte s’appuie sur deux résolutions historiques adoptées par le Conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale en 2021 et 2022, consacrant, pour la première fois, le droit universel à un environnement propre, sain et durable.

Pas plus tard que la semaine dernière, dans une autre décision historique, l’Assemblée générale des Nations Unies a demandé à la Cour internationale de Justice (CIJ) de se prononcer sur les obligations juridiques des pays liées au changement climatique, créant ainsi une dynamique mondiale vers une base juridique pour la justice climatique.

Sur le point de conclure mardi une session marathon de cinq semaines et demie, les 47 États membres du Conseil se sont préparés à prendre des mesures sur un total de 43 résolutions.

Lundi, le Conseil a notamment voté la prolongation du mandat de la Commission des droits de l’homme au Soudan du Sud, composée de trois membres, pour une nouvelle période d’un an. Le vote a eu lieu le même jour que la publication du dernier rapport de la Commission dénonçant l’impunité flagrante pour les horribles violations en cours contre les civils.

Le Conseil a également voté pour un renouvellement de deux ans du mandat du Groupe d’experts des droits de l’homme sur le Nicaragua créé en 2022. Les trois experts ont averti plus tôt ce mois-ci que le gouvernement nicaraguayen commettait des crimes contre l’humanité dans le cadre de sa répression de la dissidence politique.

Les mandats sur les défenseurs des droits de l’homme, les questions relatives aux minorités, la torture, la liberté d’opinion et d’expression, le logement convenable, les migrants, ainsi que la vente, l’exploitation et les abus sexuels d’enfants, ont tous été renouvelés par consensus.

Au début de la session actuelle du Conseil, le 28 février, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté les membres du Conseil réunis à l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme à surmonter les différences « par la solidarité et un véritable dialogue, travaillant au-delà des clivages géopolitiques avec une vision claire pour faire progresser les besoins de chaque pays et les droits de tous ».

Une « volonté d’engager un véritable dialogue – un désir de rechercher des dénominateurs communs, même au milieu de désaccords féroces – est, je crois, au cœur de notre langage commun », a insisté M. Türk.