PORT-AU-PRINCE, mardi 14 janvier 2025 “Kolektif Ayisyen Afwodesandan” (KAAD), c’est le nom d’une organisation sociale qui vient de naître. Fondée le 18 novembre 2024, le KAAD se fixe pour objectif central de renforcer la présence d’Haïti dans le combat mondial des Afro descendants. Ce collectif, né d’un processus de concertation entre diverses personnalités et organisations haïtiennes en Haïti et dans la diaspora, aspire à unir les voix en faveur de la justice et de la réparation concernant la dette imposée à Haïti par la France après son indépendance.
Selon un communiqué de son staff dirigeant, la genèse de cette organisation repose sur une expérience marquante : la participation remarquée d’un groupe de citoyens haïtiens au Troisième Forum des peuples afro descendants, organisé par l’ONU à Genève en avril 2024. Cet événement a permis à des représentants haïtiens de plaider vigoureusement, lors des séances plénières et ateliers, pour la relance du débat international sur la dette historique. La presse internationale, largement mobilisée, a souligné l’impact de cette intervention, contribuant à exposer une revendication essentielle.
« Cette expérience nous a montré l’importance d’unir nos forces et de bâtir une structure permanente capable de porter ce combat sur la scène internationale », souligne le communiqué. Le KAAD est présenté comme le fruit d’une méthodologie fondée sur le consensus, visant à fédérer les Haïtiens autour d’une vision commune pour la justice et la réparation, tout en renouant avec l’héritage historique de lutte pour la liberté universelle.
L’organisation s’engage à contribuer activement à l’éducation des citoyens haïtiens sur l’histoire de la dette, dans le but de les mobiliser davantage autour de cette cause. Elle ambitionne également de renforcer les liens avec les mouvements afro descendants mondiaux, dans une lutte commune contre les discriminations, le racisme, et les inégalités structurelles.
Selon le communiqué, « le Kolektif Ayisyen Afwodesandan n’est pas simplement une structure de réflexion, mais une entité déterminée à agir : « Nous voulons doter Haïti d’une voix forte et crédible dans ce combat. Il s’agit de réaffirmer notre rôle historique en faveur de la justice, tout en consolidant nos efforts avec ceux des Afro descendants dans le monde. »
L’organisation, dirigée par une équipe composée notamment de, Rodolphe Mathurin, coordonnateur, Dr. Jemima Pierre comme secrétaire générale, Yrvy Frenel comme trésorier, Monique Clesca en tant que porte-parole, et Dr. Marie E. Lemy responsable de la communication, entend se positionner comme un acteur clé dans cette bataille pour la justice.