Port-au-Prince, 21 octobre 2021 –(RHInews)- La région métropolitaine de la capitale a connu ce jeudi 21 octobre 2021 une journée de vives tensions par endroits, à cause d’une pénurie artificielle de carburant provoquant une hausse vertigineuse des prix sur le marché parallèle.

En effet, cette rareté artificielle du fuel est due au fait que les tankers n’ont pas accès aux terminaux pétroliers à Thor pour y faire le plein, à cause du climat d’insécurité entretenu par des gangs armés aux environs de Port-au-Prince.

Une situation maintes fois dénoncée par l’Association des Professionnels du Pétrole (APP), dont la dernière correspondance adressée au Ministre haïtien de la justice d’alors Rockfeller Vincent remonte au 7 septembre 2021.

Des conducteurs de mototaxi ont enclenché ce jeudi un vaste mouvement de protestation en vue d’attirer l’attention des responsables sur cette rareté de carburant préjudiciable à toute la société, selon eux.

Dans plusieurs endroits dans la capitale notamment au niveau de Delmas, Lalue, Pétion-Ville, Canapé-Vert, Pèlerin, Thomassin des barricades enflammées ont été dressées sur la chaussée provoquant un net ralentissement dans les transports.

Plusieurs entreprises privées du centre-ville de Port-au-Prince, particulièrement sur la route de l’Aéroport et Delmas ont dû fermer leurs portes, par peur de représailles. Le petit commerce a été également affecté.

A Martissant (entrée sud de la capitale), la situation était également au ralenti. Des gangs armés ont été remarqués par endroits dans cette banlieue.

Les protestataires ont dénoncé le fait que le gallon de gazoline frise déjà la barre des mille 500 gourdes sur le marché parallèle (environ 15 dollars américains).  Tandis que les pompes à essence sont à court de ce précieux liquide. Les rares stations d’essence qui en disposent encore font le marché noir, dit-on.

Jérémie, chef-lieu du département de la Grande-Anse, c’est le calme plat, à cause d’une pénurie d’essence.

Par ailleurs, des conducteurs de tankers de produits pétroliers ont décidé d’observer un arrêt de travail à compter de ce jeudi 21 octobre 2021 pour protester “contre le climat d’insécurité qui entrave leur travail”.

Des établissements scolaires n’ont pas fonctionné en raison de cette situation de pagaille.