Port-au-Prince, 29 mars 2021- Une messe symbolique sera chantée ce mercredi 31 mars à l’Eglise Notre-Dame Altagrace, en mémoire du policier Jean Daniel Michel, tué le 18 mars dernier dans des circonstances toujours non élucidées, à Pelé Simon.
Dans un avis rendu public ce lundi 29 mars 2021, le responsable de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO), Panel Duval informe que le policier, dont le corps n’a pas été récupéré, a été tué par des individus non identifiés.
Cependant, la direction générale de la police nationale a présenté une autre version complètement différente de la façon dont le policier a été tué.
Dans une note d’information rendu publique le 21 mars dernier sur sa page Facebook, la direction de la police nationale, sans enquête préalable, a écrit que, ‘’La police confirme la mort par balles du policier Jean Daniel Michel qui participait au pillage de Universal Motors, par un groupe de vandals se réclamant de ‘’Fantôme 509’’ qui y ont dérobé voitures et motocyclettes.’’
Selon la note de la PNH, ‘’ La riposte des gangs de Simon Pelé volant au secours de l’entreprise a fait environ 3 morts dont le chef de gang de Pelé Israël touché mortellement au cou. La police enquête sur la mort probable d’autres policiers qui ont participé à ce pillage.’’
En marge d’une manifestation du groupe ‘’Fantôme 509’’ le mercredi 18 mars dernier à Port-au-Prince, des individus ont envahi les locaux de la Universal Motors sur la route de l’aéroport. Ils ont volé des voitures et des accessoires avant de mettre le feu dans certains espaces de l’entreprise.
Le propriétaire de cette entreprise, Reginald Boulos, opposant au pouvoir de facto en place, a accusé le régime PHTK de s’attaquer à ses biens, soulignant que cet acte de pillage était dirigé contre lui.
Reginald Boulos a pris le soin de préciser que les manifestants n’avaient rien a voir avec l’invasion et le pillage de Universal Motors et que la scène s’est produite après que ces derniers eurent quitté la zone.
Il a dénoncé la présence de membres de gangs armés a la solde du pouvoir en place qui étaient venus menacer les employés de l’entreprise.