PORT-AU-PRINCE, dimanche 8 décembre 2024- Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a rapporté une tragédie survenue entre le vendredi 6 décembre et le samedi 7 décembre 2024, dans la zone de Wharf Jérémie, située à Cité Soleil. Un massacre orchestré par le chef de gang Micanor Altes, connu sous les pseudonymes « Wa Mikanò » et Monel Félix, a coûté la vie à au moins 110 personnes âgées.
Selon les informations recueillies par le RNDDH, cet acte de violence extrême a été déclenché par la maladie grave de l’enfant de Micanor Altes. Désespéré, ce dernier s’est tourné vers un prêtre vaudou (« bókò »), qui a attribué l’état de santé critique de l’enfant à des pratiques de sorcellerie imputées à des personnes âgées de la région.
Le vendredi 6 décembre 2024, Micanor Altes a ouvert le feu sur les résidents âgés, tuant au moins 60 d’entre eux. Le lendemain, samedi 7 décembre, il a poursuivi son carnage avec l’aide de son groupe armé Viv Ansanm, utilisant cette fois des machettes et des couteaux pour exécuter 50 autres victimes. Les 110 personnes tuées étaient toutes âgées de plus de 60 ans.
Malgré ces actes de barbarie, l’enfant malade de Micanor Altes est décédé dans l’après-midi du samedi 7 décembre, soulignant l’inutilité et la cruauté de ce massacre. Cet événement met une fois de plus en lumière l’escalade de la violence des gangs armés en Haïti et l’impunité dont ils bénéficient.
Le RNDDH appelle les autorités haïtiennes et la communauté internationale à agir de manière urgente pour mettre fin aux exactions des gangs armés et traduire leurs responsables en justice. Ce massacre constitue une violation grave des droits humains et illustre l’urgence d’une réponse coordonnée pour protéger les populations vulnérables dans les zones dominées par les gangs