Martine Moise, témoin clé dans l’assassinat de son mari Jovenel Moise, s’envole pour la Floride sans être interrogée par la DCPJ

Martine Moise, ex-premiere dame de la Republique

Port-au-Prince, 28 juillet 2021 –(RHInews)- L’ex-première dame, Martine Moïse a laissé le pays ce mercredi 28 juillet 2021 à destination probable de la Floride après avoir participé aux funérailles de son mari de président Jovenel Moïse.

Ce dernier a été violemment assassiné dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021 par une coalition de “mercenaires haitiens et étrangers” qui ont fait irruption, sans coup férir, au domicile du couple présidentiel, malgré la présence d’au moins trois différentes unités spéciales de la police qui y montaient la garde.

Martine Moïse qui a regagné la Floride avec ses trois enfants à bord d’un avion privé en compagnie de ses gardes du corps étranger n’a pipé mot à la presse pendant son séjour dans le pays pour préparer les obsèques de son mari. Elle n’a pas adressé non plus de message à la population avant son départ.

Ce qui s’apparente à une forme d’indifférence caractérisée, pour certains.

Selon des sources concordantes à Port-au-Prince, Martine Moise n’a pas été interrogée par les agents de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), encore moins ses enfants tous témoins oculaires à un niveau ou à un autre de l’assassinat.

Martine Moise serait la première personne à être interrogée en ce qui a trait au meurtre de son mari, dans le cadre d’une enquête sérieuse et efficiente pour retrouver les auteurs et co-auteurs de ce crime crapuleux.

Le Chef de la police haïtienne, le Ministre de l’Intérieur, le ministre de la justice et de la sécurité publique et celui de la Défense considérés comme les principaux concernés dans la sécurité de l’ex-président Jovenel Moïse, n’ont pas été non plus interrogés.

Au contraire, Léon Charles qui dirige la police haïtienne fait office de porte-parole et de chef des enquêtes, depuis la disparition sanglante de Jovenel Moïse, laissant ainsi très peu de marge de manœuvres à la justice haïtienne de jouer sa partition à travers le chef du parquet de la capitale, Bedford Claude.

Autre fait troublant, Martine Moïse qui a des démêlés avec la justice haïtienne dans le dossier de l’assassinat du bâtonnier Monferrier Dorval au soir du 28 août 2020, a laissé le pays sans pouvoir répondre aux questions du juge d’instruction Rénord Regis, en charge de l’enquête.

Son mari défunt Jovenel Moïse avait révélé que “Martine Moïse était déjà en possession express, soit deux minutes après, d’une vidéo du crime de Me. Dorval qui a eu lieu dans les périmètres de la résidence du couple présidentiel”.

Martine Moïse a déjà boudé une convocation dans l’intervalle du 1er au 21 juin 2021 du juge Rénord Regis qui a dû se réfugier, par la suite, à l’étranger pour des raisons de sécurité, apprend-t-on.

Jovenel Moïse avait toujours opposé une fin de non-recevoir aux demandes des différents barreaux d’un peu partout à travers le monde qui souhaitaient qu’une commission d’enquête indépendante internationale participe à l’investigation sur le meurtre de Me. Dorval.