“Martine doit collaborer avec la justice pour aider à faire le jour sur l’assassinat du président”-Pierre Espérance…

Martine Moise, Ex-premiere dame de la republique....

PORT-AU-PRINCE, vendredi 7 juillet 2023- Le défenseur des droits humains, Pierre Espérance estime qu’il est fondamental que l’ex-première dame, Martine Moïse, collabore avec la justice dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse.

“En tant que témoin oculaire de la scène horrible du meurtre de Moïse, le témoignage de la veuve du président, est un élément clé pour faire avancer l’enquête”, estime Espérance.

Le militant des droits humains qui a lui-même été auditionné au cabinet d’instruction à titre de témoin dans l’affaire par le juge Walter Wesser Voltaire qui traite ce dossier, déplore que Mme Moïse refuse de répondre à toute invitation du magistrat instructeur.

Les enfants du président n’ont pas collaboré avec la justice alors qu’en tant que témoins, ils ont tous des témoignes à partager afin d’aider la justice à faire le jour sur l’assassinat de leur père, déclare M.Espérance.

Il dit ne pas comprendre pourquoi la famille présidentielle refuse de collaborer avec la justice pour faire aboutir l’enquête en cours sur le meurtre du président Moïse.

Espérance déplore également que les banques par lesquelles l’argent qui a financé le meurtre du président, aurait transité, n’aient pas collaboré avec la justice.

Selon lui, un collaboration des banques,  servirait à permettre au magistrat instructeur de retracer les transactions effectuées en relation avec cette affaire.

Il se dit intrigué le fait que certains éléments faisant partie de la chaîne de sécurité du président défunt soient emprisonnés tandis que d’autres sont en liberté.

Il se réfère au cas de Jean Lageul Civil, Dimitri Hérard écroués depuis deux ans et Léon Charles, ex-directeur général intérimaire de la police nationale qui représente le gouvernement à l’OEA. Ce qu’il juge anormal.

Auditionné par le juge Garry Aurelien dans le cadre de ce dossier, Léon Charles a toujours nié toute implication dans l’assassinat du président.

Il se plaint également du fait que le magistrat instructeur n’ait jamais pu auditionné les colombiens accusés d’implication dans le meurtre de Jovenel Moïse. En cause, les autorités auraient refusé de payer les services d’un interprète, dénonce Pierre Espérance.

Il souhaite également que dans le cadre de l’entraide judiciaire, les autorités américaines permettent au juge instructeur d’interroger les inculpés dans cette affaire, détenus aux Etats-Unis.