Port-au-Prince, 2 août 2021- ‘’Marchons pour la vie,’’ une plateforme d’organisations socio-politiques, déplore que les acteurs sociaux et politiques impliqués dans des discussions pour résoudre la crise ne parviennent toujours pas à s’entendre sur une alternative ‘’consensuelle claire et raisonnable.’’
Dans un communiqué en date du 2 août, Marchons pour la vie, note que les partis politiques et les organisations de la société civile, ont abouti à ‘’une proposition de plus, une conférence de plus.’’
‘’Fondamentalement, écrit ‘’Marchons pour la vie,’’ il semble que la velléité des uns et des autres pour la prise du pouvoir est le véritable leitmotiv des protagonistes au détriment du besoin collectif immédiat de combler le vide causé par l’événement tragique du 7 juillet, par la désignation consensuelle d’un président et d’un Premier ministre transitoires, et de créer les conditions pour remettre le pays sur le chemin de l’État de droit et de la démocratie, à partir de l’adoption d’une feuille de route devant guider la gouvernance du pays et la réalisation des élections.’’
Faisant remarquer que, de novembre 2019 à aujourd’hui plusieurs propositions de sortie de crise ont été élaborées : Accords de Marriott, de Kinam, de Terrace Garden, de 5 Juin, de Montana, Marchons pour la vie déplore que, ‘’près d’un mois après l’assassinat du président de fait, Jovenel Moïse, les enjeux de la nouvelle crise et les nouveaux développements n’aient pas été compris.’’
Cette plateforme d’organisations estime que la société civile ne doit pas remplacer ou concurrencer les partis politiques, soulignant que chacun doit rester dans sa sphère d’action tout en comprenant son rôle complémentaire et la nécessité de se renforcer mutuellement.
‘’On ne pourra pas construire une véritable transition démocratique si la société civile et les partis politiques ne se renforcent pas et n’acceptent pas la logique complémentaire et non de chevauchement’’, soutient Marchons pour la vie.
Elle déclare encourager vivement les hommes et femmes politiques à s’élever à la dimension historique du moment et des attentes de la population, arguant que les efforts des politiques doivent être renforcés.
‘’ La société civile doit jouer son rôle de médiateur, comme ce fut le cas après les différentes mobilisations de masses, initiées par ‘’N ap #Mache Pou Lavi’’ (Marchons pour la vie) le 10 décembre 2020 et poursuivies les 14, 28 février et les 28 et 29 mars 2021, afin de proposer à la grande majorité de la population, en proie à la misère et aux massacres, une alternative claire et rapide et d’éviter une solution imposée par l’internationale,’’ conclut le communiqué de Marchons pour la vie.
Les acteurs politiques et de la société civile sont en discussion depuis bientôt un mois, mais peinent toujours à se mettre d’accord sur une formule de sortie de crise alors que les propositions ne manquent pas.
L’incapacité de ces acteurs à s’entendre sur une formule consensuelle de sortie de crise fait que le pays se dirige vers la continuité au lieu de la transition de rupture qu’ils ont eux-mêmes proposées.