Port-au-Prince, 7 juillet 2020- Des militants politiques issus de plusieurs quartiers défavorisés dont canapé-Vert, Solino, Saint-Martin manifestent à nouveau à Port-au-Prince pour dénoncer l’insécurité, l’impunité et ce qu’ils appellent la ‘’gangstérisation’’ du pays par le pouvoir en place.
Par cette marche, ces militants entendent dénoncer également la misère, le chômage et les récents décrets pris par le président de la République, Jovenel Moise. Ils réclament entre autres, la démission du chef de l’Etat qu’ils qualifient ‘’d’incompétents’’ et de corrompu.’’
Un d’entre eux, Jeanty Manus, estime que le pouvoir en place se propose, à travers ces décrets, d’entrainer le pays dans la débauche totale en légalisant certaines pratiques comme l’homosexualité, la prostitution des mineurs et la bestialité.
Jeanty Manus appelle toutes les forces politiques démocratiques et de la société civile à rejoindre la mobilisation populaire pour faire échec a ce qu’il appelle ‘’l’entreprise malsaine de Jovenel Moise’’ et obtenir du même coup démission de ce dernier avant même la fin de son mandat constitutionnel le 7 février 2021.
La manifestation devrait se terminer devant le ministère de la Justice.
Ces organisations de base et d’autres organisations de la société civile dont l’UNNOH et ‘’Nou Pap Dòmi’’ avaient organisé un sit-in hier devant le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique pour protester contre l’insécurité et pour le respect du droit à la vie.
La police qui avait mobilisé plusieurs de ses unités dont l’UDMO, le CIMO, la BOID et la DCPJ, a dispersé violemment cette manifestation à coup de gaz lacrymogène et de balles réelles.