PORT-AU-PRINCE, mercredi 4 septembre 2024 – Un accord a été trouvé entre quatre conseillers-présidents du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) pour faire la lumière, avec l’appui d’un conseiller technique, sur les allégations de corruption impliquant trois autres membres du Conseil, a appris la rédaction de RHINEWS.
Selon une source proche de la présidence, les conseillers Edgard Leblanc Fils, Fritz Alphonse Jean, Lesly Voltaire et Laurent St-Cyr se seraient également mis d’accord pour remettre en question la résolution du 7 mai 2024 relative à la présidence tournante du CPT.
L’entente devait être signée mardi. Cependant, ajoute la source, l’actuel président du CPT, Edgard Leblanc Fils, aurait refusé de signer le document après que deux des trois conseillers éclaboussés par le scandale de corruption relatif aux 100 millions de gourdes de la BNC lui aurait proposé de le maintenir à la présidence du CPT au terme de son mandat pour boycotter l’initiative.
La source souligne que “Leblanc a déjà joué ce jeu avant son élection à la présidence du CPT. Il était avec le groupe dit minoritaire à l’époque, et a rejoint le Bloc Majoritaire Indissoluble (BMI) sur la base des mêmes promesses.”
Un profond malaise s’installe au sein du CPT, qui peine à traiter de nombreux dossiers importants pour l’avenir de la transition et du pays, ajoute la source.
Les conseillers-présidents Emmanuel Vertilaire, Smith Augustin et Louis Gérald Gilles sont accusés d’avoir harcelé l’ex-président du conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC) pour le maintenir à son poste. Raoul Pascal Pierre-Louis a porté plainte à l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) contre les conseillers.
Deux des conseillers, Smith Augustin et Louis Gérald Gilles, figurent sur la liste pour présider le CPT, dont la crédibilité a été érodée en raison du scandale de la BNC.