PORT-AU-PRINCE, lundi 27 mai 2024 – Les directoires de l’Union Nationale des Normaliens Haïtiens (UNNOH), de Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA) et de la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH) ont fermement condamné l’acte de violence perpétré contre l’élève Britney Bernard par le directeur de l’Institution Georges Sylvain de Frecyneau à Saint-Marc, Clément Lanier Geffrard.
Josué Mérilien, Coordonnateur Général de l’UNNOH, a déclaré que cet incident est inacceptable et a exigé justice et réparation pour la victime. “Nous demandons que des mesures appropriées soient prises pour éviter la répétition de tels actes. L’éducation doit être un lieu de sécurité et de respect, et non de violence”, a-t-il affirmé.
Profondément indigné par ce qui s’est passé, Mérilien a souligné que l’attitude du directeur de cet établissement scolaire public traduit une absence d’humanité et de civisme chez un individu en charge d’une institution, qui devrait protéger ses écoliers. “Ces actes sont inacceptables et ne doivent pas rester impunis”, a-t-il ajouté, précisant que la jeune fille est asthmatique et pourrait succomber, d’autant plus qu’aucune intervention n’a été faite pour empêcher le directeur de la malmener.
Mergina Fleurimat, Coordonnatrice de la SOFA, a interpellé toutes les instances concernées sur la violence et les sévices dont sont victimes notamment des jeunes filles en milieu scolaire. Selon elle, le cas de Britney Bernard illustre la discrimination et la violence dont sont victimes les filles et les femmes en Haïti. L’adolescente a été battue puis traînée par M. Geffrard, selon les informations disponibles.
Se déclarant révoltée, elle a insisté sur l’urgente nécessité d’un enseignement effectif de l’éducation à la citoyenneté. Elle a souligné le besoin d’une campagne intensive de promotion des valeurs humaines et citoyennes, affirmant que “l’éducation à la citoyenneté est cruciale pour former des individus respectueux et responsables, capables de contribuer positivement à la société”. Cette initiative est vue comme un moyen de prévenir les abus de pouvoir et les comportements violents dans les institutions éducatives.
Condamnant également les actes de brutalité dont Britney Bernard a été victime, Alermy Piervilus, Secrétaire Exécutif de la POHDH, a effectué une analyse de la conjoncture actuelle, mettant un accent particulier sur la question de l’insécurité qui sévit dans le pays.
Il a souligné le cas des dernières victimes et a exprimé la profonde inquiétude de la POHDH face à la montée des actes de violence, y compris ceux visant les missionnaires américains. “Il est impératif que des actions concrètes soient mises en œuvre pour garantir la sécurité de tous les citoyens”, a-t-il déclaré. Piervilus a également appelé à une mobilisation générale pour aborder les problèmes structurels à l’origine de cette insécurité.
Les trois organisations ont réitéré leur engagement à travailler ensemble pour promouvoir un système éducatif juste et sécurisé, ainsi qu’une société fondée sur le respect des droits humains et des valeurs citoyennes. Elles ont également appelé les autorités compétentes à agir de manière décisive pour répondre à cette situation.