”L’UNNOH célèbre son trente-troisième anniversaire dans un pays en proie au génocide silencieux et à l’ingérence étrangère”…

Josue Merilien,coordonnateur de l'UNNOH

PORT-AU-PRINCE, dimanche 17 mars 2024– marque le trente-troisième anniversaire de l’Union Nationale des Normaliens/nes d’Haïti (UNNOH), un syndicat d’enseignants qui a inlassablement défendu les intérêts éducatifs et citoyens du peuple haïtien. Dans un pays où la terreur règne, où les puissances impérialistes et les oligarques locaux transforment des fils du peuple en bourreaux, l’UNNOH demeure un rempart vital.

Depuis sa création, l’UNNOH a œuvré pour une éducation haïtienne de qualité, accessible à tous, formant des citoyens responsables capables de relever les défis du présent et de l’avenir. Elle a combattu pour une transformation sociale à travers l’éducation, pour l’amélioration des conditions enseignantes et pour une éducation émancipatrice favorisant l’épanouissement individuel et collectif.

Cependant, la célébration de cet anniversaire se déroule dans un contexte effroyable de violence orchestrée contre le peuple haïtien. Des gangs armés, soutenus par des intérêts étrangers, terrorisent la population, semant la mort et la destruction. Cette situation s’inscrit dans un schéma plus vaste de génocide silencieux, invisibilisé, où le droit de vivre est nié à la population haïtienne.

Face à cette tragédie, l’UNNOH lance un appel à la mobilisation. Elle exhorte les forces progressistes et patriotes à ne pas abandonner la lutte politique face aux manœuvres des puissances étrangères et de leurs alliés locaux. Elle demande également une réforme du Conseil présidentiel pour une représentation plus efficace et une action décisive.

‘En cette période sombre, l’UNNOH souligne l’importance d’une solidarité internationale active pour mettre fin à ce génocide ignoré. Un ouvrage collectif récent, “Haïti : Urgence d’une solidarité internationale agissante”, appelle à renforcer cette solidarité et à trouver des solutions concrètes à la crise haïtienne.

Comment utiliser cet ouvrage pour renforcer la mobilisation politique et rendre visible ce gén’’ocide occulté ? Comment envisager de nouvelles perspectives de lutte, tant au niveau national qu’international, pour renverser cette situation inacceptable ?

Il est crucial de repenser l’éducation et ses objectifs, d’améliorer les conditions enseignantes et de lutter contre l’ingérence étrangère. Les forces progressistes doivent s’armer d’outils efficaces pour garantir un avenir meilleur pour Haïti.

En commémorant son trente-troisième anniversaire, l’UNNOH réaffirme son engagement en faveur d’une éducation publique de qualité et de la revalorisation de la condition enseignante. Elle appelle tous les acteurs de l’éducation et la société en général à s’organiser et à s’impliquer davantage dans la lutte pour une Haïti souveraine, libérée de l’ingérence étrangère génocidaire.

Au nom de la citoyenneté mondiale, l’UNNOH lance un appel pressant à une solidarité internationale active, respectueuse de la souveraineté haïtienne, pour sortir le pays de cette crise déshumanisante qui perdure trop longtemps.

Haïti, une nation historiquement marquée par la lutte pour la liberté et la dignité humaine, se retrouve aujourd’hui confrontée à une série de défis monumentaux. Alors que le peuple haïtien aspire à un avenir de paix et de prospérité, il est enserré dans les griffes de la violence et de l’ingérence étrangère.

Les gangs armés, opérant avec une impunité effrayante, terrorisent la population haïtienne. Ils kidnappent, torturent et tuent sans relâche, semant la terreur dans les rues de Port-au-Prince et d’autres villes. Cette violence délibérée vise à maintenir le peuple haïtien dans un état de peur et d’impuissance, l’empêchant de s’organiser et de revendiquer ses droits fondamentaux.

En parallèle, l’ingérence étrangère, notamment celle des puissances impérialistes telles que les États-Unis, le Canada et la France, alimente le chaos et la désolation en Haïti. Ces puissances, en collusion avec des élites locales corrompues, manipulent la politique haïtienne à leur avantage, sacrifiant les intérêts du peuple haïtien pour leurs propres gains.

Dans ce climat de violence et d’injustice, l’UNNOH se dresse comme un phare d’espoir. Depuis sa création il y a trente-trois ans, ce syndicat d’enseignants a été un fervent défenseur de l’éducation et des droits du peuple haïtien. Il a lutté pour une éducation de qualité, accessible à tous, et a plaidé en faveur de la revalorisation de la profession enseignante.

En cette période critique, où le peuple haïtien est confronté à des défis sans précédent, il est impératif que la communauté internationale se tienne aux côtés de Haïti. L’ouvrage collectif “Haïti : Urgence d’une solidarité internationale agissante” appelle à un renforcement de cette solidarité et à une action concertée pour mettre fin à l’oppression et à l’ingérence étrangère en Haïti.

Pour ce faire, il est nécessaire de sensibiliser davantage l’opinion publique internationale sur la situation désespérée en Haïti. Il est crucial de faire entendre la voix du peuple haïtien et de dénoncer les atrocités commises contre lui. Les médias, les organisations de la société civile et les gouvernements du monde entier doivent se mobiliser pour mettre fin à ce génocide silencieux et invisibilisé.

En outre, il est essentiel de soutenir les initiatives locales visant à renforcer la résilience du peuple haïtien et à promouvoir la justice sociale et économique. Les programmes éducatifs, les projets de développement communautaire et les initiatives de renforcement des capacités sont autant de moyens de contribuer à la reconstruction d’une Haïti souveraine et prospère.

‘‘Alors que l’UNNOH célèbre son trente-troisième anniversaire dans des circonstances difficiles, son message résonne plus que jamais : il est temps pour la communauté internationale de se lever et de soutenir le peuple haïtien dans sa lutte pour la liberté, la justice et la dignité humaine.’’