PORT-AU-PRINCE, mercredi 25 décembre 2024– L’Union européenne a fermement condamné l’attaque meurtrière perpétrée contre l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), également connu sous le nom d’Hôpital général, survenue le 24 décembre 2024. Dans un communiqué, elle a exprimé ses pensées aux victimes et à leurs familles, qualifiant les attaques contre les installations de santé publique et les journalistes de particulièrement répréhensibles, y voyant des tentatives inacceptables de déstabiliser Haïti.
L’attaque a eu lieu lors de la cérémonie de réouverture de l’HUEH, fermé depuis le 29 février après une précédente attaque par des membres de gangs de la coalition “Viv Ansanm” (Vivre ensemble). Des membres de cette même coalition terroriste ont ouvert le feu, entraînant la mort de deux journalistes, Markenzy Nathoux et Jimmy Jean, ainsi que d’un policier. Plusieurs autres personnes ont été blessées dans cette fusillade.
Le gouvernement haïtien a également condamné avec vigueur cette attaque, la qualifiant de “barbarie inacceptable” et affirmant sa détermination à traduire en justice les responsables de cette agression contre une institution essentielle à la santé publique.
“Des opérations ont été immédiatement lancées par les forces de sécurité pour sécuriser les lieux et protéger le personnel hospitalier,” a informé les autorités.
Le président du Conseil de Transition (CPT), Leslie Voltaire, a fermement condamné les actes de violence perpétrés par le groupe terroriste « Viv Ansanm » lors de l’installation officielle du nouveau directeur de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), Dr Prince Pierre Sonson.
M. Voltaire a qualifié ces attaques d’« inacceptables », soulignant leur impact tragique sur la population civile, la Police Nationale d’Haïti et la presse.
Dans un communiqué publié ce mercredi 25 décembre 2024, Fritz Alphonse Jean, conseiller-président, s’est adressé à ses compatriotes, tant en Haïti qu’à l’étranger, à l’occasion de la fête de Noël. Loin des souhaits traditionnels de joie et de prospérité, son message a souligné les défis profonds auxquels fait face le pays, dominé depuis près d’une décennie par un système de violence orchestré par des gangs et des acteurs corrompus.
Le conseiller-président a exprimé sa profonde sympathie envers les familles touchées par la violence, ainsi qu’aux membres de l’Association des journalistes et au personnel soignant, notamment à la suite du drame survenu à l’Hôpital général. Il a fermement déclaré que ces actes ne resteront pas impunis, affirmant la détermination de l’État à rétablir la justice et à mettre fin au règne des gangs
Cette attaque s’inscrit dans un contexte d’insécurité croissante à Port-au-Prince, où les terroristes multiplient les exactions, mettant en péril les infrastructures critiques et la sécurité des citoyens.