PORT-AU-PRINCE, lundi 16 septembre 2024 – En réaction aux informations faisant état de son implication dans une tentative d’influence concernant le choix du représentant du secteur vodou au Conseil Électoral Provisoire (CEP), Louis Gérald Gilles a catégoriquement démenti ces accusations. « C’est faux. C’est le secteur qui choisit. Je n’ai qu’un rôle de facilitateur. Je n’ai fait qu’encourager les secteurs à trouver une entente entre eux. Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) n’a pas à intervenir dans ce processus », a-t-il déclaré.
Selon Gilles, le rôle du CPT, sous la présidence d’Edgard Leblanc Fils, se limite à faciliter les discussions entre les différents secteurs concernés. « Le CPT n’a pas de préférence. Nous ne sommes que des facilitateurs, animés par une volonté inébranlable de mettre sur pied un CEP capable de renouveler le personnel politique et, avant tout, d’organiser le référendum constitutionnel », a-t-il ajouté. Il a souligné que le CEP reste une priorité pour le CPT, d’où la décision de rencontrer les secteurs en difficulté pour les aider à surmonter les différends internes qui retardent la désignation de leur représentant.
Lors d’une réunion tenue dimanche par le CPT, plusieurs groupes du secteur vodou avaient été convoqués dans le but de parvenir à un consensus sur le choix d’un représentant unique au CEP. Cette rencontre visait à résoudre les divergences internes qui empêchaient jusque-là ce secteur de désigner un candidat.
Cependant, une source gouvernementale affirme que cette réunion a été marquée par une tentative d’influence orchestrée par Louis Gérald Gilles, membre influent du CPT. Selon cette source, Gilles aurait ouvertement soutenu la candidature de Me Newton Saint-Juste, désigné par l’une des organisations du secteur vodou, et se serait même comporté en véritable chef de campagne pour Saint-Juste.