Port-au-Prince, 30 janvier 2021- Une entente politique est intervenu entre différents partis, groupements et regroupements politiques de l’opposition pour assurer la transition après le départ du pouvoir de Jovenel Moïse dont le mandat prend fin le 7 février 2021.
Des discussions seraient en cours avec des représentants de Fanmi Lavalas qui n’a pas signé l’entente mais qui aurait adhéré au document, a appris RHINEWS.
Des leaders d’organisation de base ont également paraphé le document dont la présentation officielle au public devrait se faire ce dimanche 31 janvier 2021 lors d’une cérémonie.
Les signataires de cette entente s’engagent à réaliser une transition de deux (2) ans au cours de laquelle ils entendent œuvrer pour remettre le pays sur les rails démocratiques et constitutionnels.
En plus de la durée de la transition, l’entente prévoit également au moins deux organes chargés de contribuer à la mise en place et à la réussite de la transition qui doit marquer la rupture d’avec le système actuel.
Il s’agit de la Commission Nationale pour la mise en place de la Transition (CNT), et de l’Organe de Contrôle de la Transition (OCT).
La CNT a pour mission de choisir selon les modalités décrites dans l’accord : le président de transition, le premier ministre, les membres de son gouvernement et les membres de l’organe de suivi et de contrôle de l’action gouvernementale.
La CNT composée de 15 membres ainsi répartis : Sept (7) membres de la société civile Huit (8) membres des partis, groupements et regroupements politiques de l’opposition.
Quant à l’OCT, il aura pour mission de veiller au respect des lois et de l’éthique dans la gestion de la chose publique. Il devra aussi s’assurer de la prise en compte des revendications populaires par le pouvoir politique.
Selon l’entente, ‘’la Commission Nationale pour la mise en place de la Transition (CNT) désignera comme Président un juge de la Cour de Cassation, régulièrement nommé, réputé honnête, jugé apte à respecter la feuille de route, et contre lequel aucune accusation d’action contraire à l’Etat de droit n’a été portée.’’
En ce qui a trait au premier ministre, il sera choisi sur une liste de personnalités proposée par les organisations politiques et les associations de la société civile.
En plus de la convocation de la conférence nationale souveraine qui se prononcera sur les grands problèmes de la société pour proposer de nouvelles orientations, le gouvernement de transition devra exécuter une feuille de route qui prévoit entre autres la restauration de l’autorité de l’Etat, la création d’un climat sécuritaire, les conditions pour la réalisation d’un procès Pétrocaribe équitable dans un délai raisonnable, l’initiation d’une véritable réforme de la justice.
Cette entente met l’accent sur la nécessité de rapporter les décrets illégaux de Jovenel Moïse, combattre la corruption, la contrebande et l’impunité sous toutes leurs formes etc.