L’ONU vote ce lundi sur une résolution autorisant le déploiement d’une force armée en Haïti…

Les membres du Conseil de Securite de l'ONU en reunion...

NEW-YORK, dimanche 1e octobre 2023-L’objectif serait d’aider à juguler la flambée de violence des gangs et à rétablir la sécurité afin que ce pays des Caraïbes en proie à des troubles puisse organiser des élections qui ont été longtemps retardées.

La résolution rédigée par les États-Unis et obtenue par l’Associated Press samedi salue l’offre du Kenya de diriger la force multinationale de sécurité.

Elle précise qu’il s’agirait d’une force extérieure aux Nations unies, financée par des contributions volontaires.

La résolution autoriserait la force pour un an, avec un réexamen au bout de neuf mois.

La force serait autorisée à fournir un soutien opérationnel à la police nationale d’Haïti, qui manque de fonds et de ressources, avec seulement quelque 10 000 policiers actifs pour un pays de plus de 11 millions d’habitants.

La résolution indique que la force contribuerait à renforcer les capacités de la police locale par “la planification et la conduite d’opérations conjointes de soutien à la sécurité dans le cadre de la lutte contre les gangs et de l’amélioration des conditions de sécurité en Haïti.”

La force aiderait également à sécuriser “les sites d’infrastructures critiques et les lieux de transit tels que l’aéroport, les ports et les intersections clés”.

a résolution autoriserait la “force à adopter des mesures temporaires urgentes sur une base exceptionnelle” pour prévenir les pertes de vies humaines et aider la police à maintenir la sécurité publique.

La résolution exigerait que les dirigeants de la mission informent le Conseil de sécurité des Nations unies des objectifs de la mission, de ses règles d’engagement, de ses besoins financiers et d’autres questions avant son déploiement complet.

Si elle est approuvée, c’est la première fois qu’une force serait déployée en Haïti depuis que les Nations unies ont approuvé une mission de stabilisation en juin 2004, qui a été entachée par un scandale d’abus sexuels et l’apparition du choléra. Cette mission a pris fin en octobre 2017.

Des inquiétudes ont également entouré la mission proposée par le Kenya, les critiques notant que la police de ce pays d’Afrique de l’Est a longtemps été accusée de recourir à la torture, à la force meurtrière et à d’autres abus.

La résolution souligne que tous ceux qui participent à la mission proposée doivent prendre les mesures nécessaires pour prévenir l’exploitation et les abus sexuels, ainsi que pour contrôler l’ensemble du personnel. Elle exige également des enquêtes rapides en cas d’allégations de mauvaise conduite.

En outre, la résolution avertit les participants à la mission qu’ils doivent adopter une gestion des eaux usées et d’autres mesures de contrôle environnemental afin d’empêcher l’introduction et la propagation de maladies transmises par l’eau, telles que le choléra.

L’ampleur de cette force, si elle est approuvée, n’a pas été précisée immédiatement, bien que le gouvernement kenyan ait déjà proposé d’envoyer 1000 agents de police. En outre, la Jamaïque, les Bahamas et Antigua-et-Barbuda se sont engagés à envoyer du personnel.

Le mois dernier, l’administration du président américain Joe Biden a promis de fournir de la logistique et 100 millions de dollars américains pour soutenir une force dirigée par le Kenya.

Cet article a été publié initialement par AFP