Port-au-Prince, 24 novembre 2020- L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) se dit profondément préoccupé par l’arrêt de travail d’une semaine, observé par les commissaires du gouvernement des dix-huit (18) juridiction du pays.
A l’initiative du Collectif des Magistrats Debout d’Haïti (COMADH), les commissaires du gouvernement ont entamé le lundi 23 novembre une grève d’avertissement qui prend fin vendredi prochain pour exiger de meilleures conditions de travail, le paiement de leurs arriérés salaires et combattre les disparités dans la magistrature haïtienne, conformément aux dispositions de la loi du 27 novembre 2007 sur la magistrature.
L’OPC qui note que d’autres associations de magistrats soutiennent le mouvement des parquetiers, attire l’attention du ministère de la justice sur la nécessité d’engager des discussions franches et sincères avec les grévistes afin de juguler cette crise de manière pacifique dans l’intérêt des détenus qui sont les premières victimes.
Il rappelle également qu’en pleine pandémie de covid-19, le système judiciaire a été secoué par plusieurs mouvements de grève des associations de magistrats et des greffiers pour réclamer des meilleures conditions de travail et l’ajustement de leur salaire.
Dans une note en date du 24 novembre 2020, l’OPC invite les autorités à adresser l’épineux problème de disparité dans les traitements accordés aux différentes catégories de magistrats.
L’OPC attire également l’attention des autorités sur le dysfonctionnement de la Cour d’appel de Port-au-Prince depuis plus d’un an, ce qui, selon l’organisme public de défense des droits humains, ne fait qu’envenimer davantage le phénomène de détention prolongée.