Mexico, dimanche 19 septembre 2021- C’est le constat qui a été fait lors du VIe sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté des Etats d’Amérique Latine et des Caraïbes (CELAC) qui s’est tenue samedi à Mexico.
Les interventions des chefs d’État et de gouvernement de la CELAC et de leurs représentants respectifs ont porté sur la crise climatique causée par le réchauffement climatique et la vulnérabilité particulière des pays d’Amérique centrale et des Caraïbes ; la crise sanitaire et l’importance d’assurer une plus grande équité dans la production et la distribution du vaccin COVID-19 ; et le besoin urgent de refonder l’Organisation des États américains (OEA), qui menace, selon eux, la démocratie, la souveraineté et l’indépendance des peuples d’Amérique latine et des Caraïbes alors qu’elle est incapable de répondre aux besoins les plus urgents des peuples de la région.
Dans son intervention, le Président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a indiqué que la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) doit promouvoir une véritable unité régionale fondée sur trois piliers fondamentaux :
Premièrement, le respect absolu des principes de Non-Intervention dans les affaires intérieures de nos Pays, la cessation des agressions et l’élimination des mesures unilatérales qui menacent notre Souveraineté et la résolution des controverses dans le cadre des Agences Spécialisées des Nations Unies.
Deuxièmement, la signature d’un traité économique et financier qui pourrait progressivement conduire à la création du Marché Régional d’Amérique latine et des Caraïbes.
Finalement, la promotion du développement économique et social de nos Peuples dans l’équité, car « le progrès sans la justice est une régression”.
Pour sa part, Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, a souligné qu’« il y a beaucoup d’éléments qui nous conduisent à l’intégration, même en considérant les différences idéologiques qui peuvent exister entre nous, dans le monde réel les gens ont des problèmes et des besoins.’’
‘‘ Nous devons avoir un dialogue sensé, a-t-il poursuivi, sans les vanités qui affligent certains d’entre vous, en cherchant à trouver des solutions pratiques qui ne peuvent émerger que de l’Unité. Nous devons aller vers un dialogue respectueux entre nous, notamment en ce qui concerne notre relation avec les États-Unis, qui est un défi commun à tous nos Peuples et Gouvernements.’’
Le ministre nicaraguayen des Affaires étrangères Denis Moncada a déclaré que « la CELAC a été créée pour l’Union, pour la réalisation des rêves suprêmes de Bolívar, Benito Juárez, Martí, Sandino et de tous les héros de notre Amérique caribéenne. Elle a été créée pour la Vie, la Liberté, la Fraternité, la Complémentarité et la Solidarité. La CELAC a été créée pour travailler avec dignité et ses propres Voix, dans la Fraternité et l’Unité de nos Peuples, pour le Bien Commun.’’
Il a également déclaré que ‘‘la CELAC n’est pas un instrument de l’Empire (en référence aux Etats-Unis), elle est née pour défendre le Droit sacré de nos Peuples à vivre en Paix, en progressant contre la pauvreté, se développer, prospérer, avec justice et équité. Honneur et gloire aux fondateurs de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes !”
Denis Moncada a également réitéré sa position de ne pas soutenir la candidature de la République argentine à la présidence ‘‘pro tempore’’ de la CELAC, considérant que ce gouvernement s’est allié aux États-Unis pour s’ingérer dans les affaires intérieures du Nicaragua et en violation de la souveraineté nationale de ce pays.
Dans le cadre du VIe Sommet, six Déclarations spéciales et la Déclaration politique de Mexico ont été approuvées par consensus, qui articulent la vision partagée des États membres sur les défis et les menaces auxquels nous sommes confrontés en tant que région et qui constituent la base du soutien à continuer à consolider l’unité et la coopération régionales, même lorsque nous reconnaissons qu’il y a du chemin à parcourir.
La CELAC est une instance d’accord politique et de coopération régionale qui regroupe 33 États membres et plus de 600 millions d’habitants de l’hémisphère américain.