L’intervention du Kenya en Haïti doit donner des résultats rapides, selon un rapport….

Policioers Kenyans en Haiti...

PORT-AU-PRINCE, mercredi 24 juillet 2024– La mission de police dirigée par le Kenya en Haïti devra rapidement apporter des résultats tangibles, selon un bulletin de sécurité publié mercredi, avertissant que les habitants des zones contrôlées par des gangs restent dépendants des chefs criminels.

« La MSS (Mission de soutien à la sécurité multinationale), en tant qu’acteur externe, devra rapidement apporter des résultats concrets en matière de sécurité à la communauté, afin de ne pas être perçue comme faisant partie du problème mais comme partie de la solution », a déclaré l’Initiative globale contre la criminalité transnationale organisée (GI-TOC) dans un bulletin.

Plusieurs centaines de policiers kényans sont arrivés dans la nation caribéenne fin juin et patrouillent ensemble avec la police nationale, dans le cadre d’une mission soutenue par l’ONU, longtemps retardée, visant à combattre les gangs armés qui ont consolidé leur contrôle sur une grande partie de la capitale, Port-au-Prince.

Plus d’un demi-million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et près de 5 millions de personnes souffrent de faim sévère.

Les autorités ont repris le contrôle des infrastructures majeures telles que l’aéroport et le terminal de carburant, mais GI-TOC a averti que dans les zones contrôlées par les gangs, les civils dépendent “presque exclusivement” des réglementations imposées par les groupes criminels.

« En distribuant de la nourriture ou de petites sommes d’argent, ou en fournissant du travail et une reconnaissance sociale aux enfants enrôlés comme soldats de pied, les gangs cherchent à consolider leur légitimité », indique le bulletin, ajoutant que les résidents craignaient que les gangs ne les utilisent comme “boucliers humains” contre la police et la MSS.

Bien que la MSS apporte de “l’oxygène opérationnel” à la police haïtienne sous-financée, GI-TOC a noté qu’il y a “encore beaucoup d’incertitudes entourant la mission en termes de stratégie et de règles d’engagement.”

Une poignée de pays, outre le Kenya, ont formellement promis des troupes pour la mission, demandée pour la première fois en 2022, mais il reste incertain quand ils pourraient déployer leurs forces en Haïti.

 

source: Reuters