L’Inspecteur Général Alain Auguste installé à la tête de la Direction Centrale de la Police Administrative…

PORT-AU-PRINCE, samedi 30 novembre 2024 — L’Inspecteur Général Alain Auguste a été installé ce samedi 30 novembre 2024 comme nouveau Directeur Central de la Police Administrative (DCPA), en remplacement de l’inspecteur Général Arol Enol Alphonse. La cérémonie d’installation a été présidée par son collègue, l’inspecteur Général Smith Péyo.

Dans ses propos de circonstance, le nouveau responsable de la DCPA, Alain Auguste, a exprimé sa gratitude envers le Directeur Général a.i de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Normil Rameau, pour la confiance placée en lui. Il a promis de travailler d’arrache-pied afin de renforcer la lutte contre le grand banditisme sous toutes ses formes à travers le pays.

Ce changement intervient à un moment critique où des groupes terroristes, regroupés au sein d’une organisation dénommée “Viv Ansanm”, sèment une nouvelle vague de terreur sur la capitale haïtienne. Ces groupes, qui contrôlent plus de 80 % du territoire de Port-au-Prince, imposent un régime de violence et d’intimidation sans précédent.

Les actions terroristes de “Viv Ansanm” ont un impact dévastateur sur l’ensemble des secteurs vitaux du pays, qu’ils soient publics ou privés. Dans le domaine de l’éducation, des dizaines d’écoles et d’universités ont dû fermer leurs portes, privant des milliers d’élèves et étudiants de leur droit fondamental à l’instruction. Les hôpitaux, souvent sous équipés, sont contraints de fonctionner à effectifs réduits, voire de fermer, laissant des milliers de malades sans soins.

Les lieux de culte, symboles de réconfort spirituel pour une population éprouvée, ne sont pas épargnés : plusieurs d’entre eux ont été attaqués ou transformés en zones interdites.

Les marchés publics, essentiels pour l’économie informelle et la subsistance quotidienne, sont devenus des zones de danger constant, limitant les activités commerciales et aggravant l’insécurité alimentaire.

Le secteur du transport, vital pour la mobilité et l’économie, est lui aussi paralysé. Les autobus de transport en commun cessent de circuler dans certaines zones, et même le trafic aérien est perturbé par les menaces que représentent ces groupes qui n’hésitent pas à tirer sur des avions en plein vol.

Le renforcement de la Police Nationale d’Haïti, de toutes autres forces sécurité et la coordination avec d’autres institutions nationales apparaissent comme des priorités urgentes pour restaurer un climat de sécurité et permettre une reprise des activités essentielles à la survie du pays.