Port-au-Prince, 31 août 2020- Jean Wilner Morin, juge et président de l’Association Nationale des Magistrats Haïtiens (ANAMAH) est claire, ‘’si l’insécurité bat son plein dans le pays, c’est que certaines responsabilités ne sont pas prises au niveau de l’Etat, souligne-t-il.’’
Selon lui, le Conseil Supérieur de la Police nationale (CSPN) doit assumer pleinement ses responsabilités vis-à-vis de la population en matière de définition de politique de sécurité et de son implémentation sur le plan stratégie.
‘’L’Etat fonctionne en chaine, dit-il, chacun doit s’acquitter efficacement de sa tache en qui le concerne pour créer un climat de paix, de stabilité et de sécurité dans le pays, ajoutant qu’il ne comprend toujours pas pourquoi l’action publique n’est jamais mise en mouvement contre les bandits armés qui exhibent fièrement les armes illégalement dont ils se servent pour endeuiller la population.’’
Me Morin s’explique mal que des présumés chefs de gang qui se fédèrent ne sont pas recherchés activement par la police pour les déférer en justice afin qu’ils répondent des faits qui leur sont reprochées.
Le magistrat déclare ne pas comprendre également comment une société a pu arriver à un tel niveau de déchéance où les valeurs morales et éducationnelles s’effritent, au point que ce sont les malfrats qui ont la voix au chapitre.
Selon lui, l’assassinat de Dr. Monferrier Dorval est une attaque contre le savoir, les valeurs, l’éducation, l’intégrité et la conviction.
Le professeur Monferrier Dorval a été assassiné sauvagement dans la soirée du vendredi 28 août dernier dans sa résidence à Pèlerin 5, dans le même quartier où habite le président de la République, à Pétion-ville.