Croix-des-Bouquets, 18 avril 2021- Les cinq (5) prêtres et deux (2) religieuses catholiques et certains de leurs proches sont toujours aux mains des ravisseurs qui continuent d’exiger de fortes sommes d’argent en échange de leur libération.
Ce sont en tout, dix (10) personnes qui ont été kidnappées à la Croix-des-Bouquets, le dimanche 11 avril dernier. Il s’agit des prêtres Evens Joseph, Michel Brillant, Jean Nickes Millien, Hugues Baptiste, les sœurs Agnès Bordeau, Anne-Marie Dorcélus, Lovelie Joseph, Welder Joseph et Oxane Dorcélus.
A date, seule Oxane Dorcélus, une personne à mobilité réduite, a été libérée contre rançon, a appris RHINEWS.
Quant aux pères Evens Joseph et Joel Thomas qui sont tous deux diabétiques et sous insuline, leur état de santé se serait dégradé notamment en raison du fait qu’ils soient mal nourris et détenus dans des conditions inconfortables, selon les informations rapportées par le père Stevenson Montinard.
Il affirme qu’en raison de leur statut médical, ces deux prêtres particulièrement sont soumis à un régime alimentaire strict et qu’ils doivent prendre leur insuline plusieurs fois par jour.
‘’Toute négligence dans l’application de ce régime, met leur vie à risque, soutient le prêtre qui appelle les ravisseurs à libérer les otages pour leur éviter plus de complication.’’
Le rapt des religieux catholiques a eu lieu au moment où ils se rendaient à la cérémonie d’installation du père Jean Arnel Joseph.
Pour réclamer la libération des prêtres, des religieux et de leurs proches, le clergé catholique avait appelé à la fermeture de toutes les institutions catholiques et la célébration d’une messe dans toutes les églises catholiques.
Ce mouvement d’une journée soutenu par de nombreux secteurs religieux et de la société civile, a été très largement suivi sur l’ensemble du territoire national.
Cependant, les ravisseurs du gang ‘’400 Mawozo’’ que la police prétendait avoir démantelé, demeurent insensibles aux appels des différentes voix qui s’élèvent pour réclamer la libération des religieux.
Les cas de kidnapping se multiplient de manière inquiétante, notamment dans la région métropolitaine sous les regards passifs des autorités politiques et policières qui ne préviennent ni répriment ces actes.