Selon un article de Miami Herald,
WASHINGTON, DC, mardi 20 septembre 2022– Les manifestations violentes en cours qui ont plongé Haïti en proie à la crise dans un état de chaos et d’anarchie plus profond sont “financées par des acteurs économiques qui risquent de perdre de l’argent”, a déclaré lundi un haut responsable de l’administration Biden pour l’Amérique latine et les Caraïbes.
Selon ce que rapporte le Miami Herald, Juan Gonzalez, principal directeur du Conseil de sécurité nationale pour l’hémisphère occidental et assistant spécial du président Joe Biden, a déclaré que des personnes dans le pays des Caraïbes s’opposaient à la réduction de 400 millions de dollars des subventions aux carburants.
Les réductions ont été annoncées dans le cadre d’une hausse par le gouvernement haïtien du prix de l’essence, du diesel et du propane à la pompe.
“Ce sont des gens qui souvent ne vivent même pas en Haïti, qui ont des manoirs dans différentes parties du monde et qui paient pour que les gens descendent dans la rue”, a déclaré Gonzalez.
Les commentaires publics de Gonzalez sont intervenus lors d’une apparition lundi à l’Institut de la paix des États-Unis, basé à Washington, D.C.
Il a été interrogé sur Haïti par le directeur de l’institut pour le programme Amérique latine, Keith Mines, qui a également abordé plusieurs autres problèmes épineux auxquels l’administration Biden est confrontée dans la région.
Au cours de la conversation, Gonzalez a déclaré qu’il n’y avait pas de solution miracle pour Haïti, et qu’à l’heure actuelle, l’administration Biden se concentre davantage sur la contribution à la crédibilité par le dialogue afin que l’aide puisse atteindre la population avec l’aide d’une police haïtienne renforcée.
Cependant, en Haïti, plusieurs acteurs politiques et sociaux notent que des gangs payés par le pouvoir en place mènent des opérations de déchouquage afin de discréditer la contestation populaire appelant a la démission d’Ariel Henry et de son gouvernement.
C’est d’ailleurs la position du directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance qui affirme que ‘‘le pouvoir a payé les gangs du ‘‘G-9 an Fanmi e Alye’’ pour descendre dans les rues, mener des opérations de déchouquage ciblées et de pillage afin de discréditer et d’affaiblir le mouvement revendicatif des haïtiens qui végètent dans la crasse et la misère abjecte.’’
Même son de cloche pour l’ex-senateur Youri Latortue qui déclare que “c’est le gouvernement qui a payé les chefs de gangs pour infiltrer le mouvement populaire et procéder au déchouquage de certaines entreprises commerciales et autres institutions publiques et privées, afin d’affaiblir la protestation populaire. “