”Les transferts d’argent soutenus par l’UNICEF renforcent l’espoir et les activités économiques en Haïti malgré la violence”…

photo: Nations-Unies/ Enfants en train de manger...

LÉOGÂNE, (Haïti), samedi 7 septembre 2024– Alors que la violence armée continue de ravager Haïti, en particulier à Port-au-Prince, les transferts d’argent humanitaires soutenus par l’UNICEF apportent une aide essentielle aux familles touchées. Ces transferts représentent une méthode rentable pour soutenir ceux qui en ont le plus besoin, leur permettant de subvenir à leurs besoins de base et de relancer leurs moyens de subsistance. Depuis le début de la crise, plus de 578 000 personnes, dont 300 000 enfants, ont été forcées de quitter leurs foyers, et des centaines de milliers d’autres font face à une insécurité alimentaire extrême.

La commune de Léogâne, située à l’ouest d’Haïti, est devenue un refuge pour de nombreuses familles déplacées, comme celle de Bien Aimé, une mère de six enfants qui a fui les violences dans son quartier à Gressier. Grâce à un transfert d’argent de l’UNICEF, elle a pu louer une chambre pour elle-même, bien que ses enfants restent temporairement chez leur grand-mère. Comme Bien Aimé, de nombreuses familles déplacées bénéficient de cette assistance financière qui leur permet de subvenir à leurs besoins quotidiens tout en conservant leur dignité.

Les transferts d’argent aident également à la reprise d’activités économiques. Pierre, un père de quatre enfants déplacé trois fois depuis le début des violences, a utilisé les fonds reçus pour ouvrir une petite entreprise de vente de frites et de boissons avec sa femme. Ces revenus leur permettent de répondre à leurs besoins essentiels, bien qu’ils espèrent un retour à Port-au-Prince une fois la situation stabilisée. De la même manière, Carole, une mère de jumeaux ayant perdu son mari lors d’une attaque armée, a pu relancer une petite activité de vente de cosmétiques grâce à l’aide financière de l’UNICEF. Cette opportunité lui permet de nourrir ses enfants, bien qu’elle attende des jours meilleurs pour qu’ils puissent recevoir une éducation de qualité.

La violence incessante a contraint Rosemirienne, une mère de neuf enfants, à abandonner son activité de vente de vêtements et à fuir Gressier pour se réfugier à Léogâne. Grâce à un transfert d’argent, elle a pu démarrer un petit commerce de pain, d’œufs, de fruits et de boissons, ce qui lui permet de nourrir sa famille malgré des moyens limités. Julenasse Mélisse, également bénéficiaire d’un transfert, a relancé une petite entreprise de vente d’aliments de base tels que le riz et la farine de maïs. Elle a même investi une partie de l’argent dans un fonds partagé avec d’autres commerçants, dans l’espoir de bâtir un avenir plus stable pour ses trois enfants.

Ces histoires montrent l’importance cruciale des programmes de transferts d’argent dans la réponse humanitaire en Haïti. Non seulement ils apportent une aide immédiate aux familles déplacées, mais ils renforcent également la résilience à long terme, aidant les ménages à mieux faire face aux chocs et réduisant leur vulnérabilité aux futures crises. En plus de subvenir aux besoins immédiats, ces fonds peuvent également être utilisés pour couvrir les coûts liés à l’éducation, assurant ainsi que les enfants puissent continuer à apprendre et à espérer un avenir meilleur.

En Haïti, où la violence armée empêche l’accès aux services de base et aggrave les niveaux de malnutrition, ces transferts d’argent offrent un espoir renouvelé à des familles comme celles de Bien Aimé, Pierre, Carole, Rosemirienne et Julenasse. Ces initiatives montrent que, même dans les contextes les plus difficiles, l’aide humanitaire peut non seulement sauver des vies, mais aussi permettre aux communautés de reconstruire leur avenir.

 

Ceciest un résumé d’un article de Rachel Opota, publié initialement en Anglais sur : https://www.unicefusa.org/stories/cash-transfers-boost-hopes-and-businesses-haiti