Devoir de mémoire!
MIAMI, samedi 39 juillet 2023- Ce 29 Juillet 2023 ramène le 65e anniversaire de la création du corps des Volontaires de la Sécurité Nationale (VSN), plus connus sous le nom de tontons macoutes. Véritables fer de lance de la dictature des Duvalier, les tontons macoutes sont responsables des pires exactions (arrestations arbitraires, tritures, vols, viols, disparitions et assassinats) commises impunément contre les haïtiens jusqu’à la chute du régime le 7 Février 1986.
Dépendant directement du président à vie de la République, les tontons macoutes exercent des tâches de police dans les villes et les campagnes, surveillaient les côtes et les frontières aux côtés des soldats des forces armées régulières (articles 2 et 5 de l’arrêté du 7 Novembre 1961).
Cette milice personnelle du président a servi également à vassaliser l’armée et prévenir tout coup d’Etat contre son pouvoir.
Oeuvre de François Duvalier, les macoutes incarnent donc la terreur d’Etat et ne sont pratiquement passibles d’aucune punition si ce n’est la “dégradation et parfois le renvoi”…
Cette milice qui ne perçoit pas de salaire, recrute ses membres parmi toutes les couches de la société haïtienne (bourgeoisie, classe moyenne, masse défavorisée des zones urbaines et rurales, etc).
Tout le monde se surveille et fait la délation pour jouir de la bonne grâce du chef ou pour se protéger au point que l’un se méfie de l’autre. C’est la règle de survie!
La peur s’installe donc dans les cœurs et les esprits. Avec les tontons macoutes, aucune critique du régime n’est tolérée. Soit qu’on est du côté du pouvoir, soit on est enfermé au Fort-Dimanche, le plus grand centre de torture avec très peu de chance d’en sortir, soit on est exilé si on est suffisamment chanceux.
A la chute de Jean-Claude “Baby Doc”Duvalier le 7 février 1986, en raison de l’absence d’un système judiciaire fonctionnel, de nombreux macoutes subissent la violence du déchoukage et le supplice du collier. C’est la donc la justice populaire…
Des scènes de pillage sont enregistrées à travers le pays. Victime elle aussi des tontons macoutes, l’armée n’est pas intervenue. Bénéficiaire du pouvoir à travers un conseil national de gouvernement (CNG) emmené par des hauts gradés de l’institution et quelques civils, l’Arme laisse faire.