Ouanaminthe, 12 décembre 2020- Des soldats de la Brigade de Surveillance des Airs Protégés (BSAP) menacent de provoquer des troubles au niveau du département du Nord-Est pour protester contre le directeur général de l’Agence Nationale des Airs Protégés (ANAP), Jeantel Joseph.
Ils sont en colère contre M. Joseph qui, selon eux, n’aurait rien fait pour leur permettre de percevoir leurs émoluments depuis plus de trois (3) ans.
Comme au temps des ‘’Tontons macoutes,’’ la plupart des agents de la BSAP ne sont pas rémunérés, mais sont tous armés. Au contraire, certains auraient versé de l’argent au moment de leur inscription et pour obtenir leurs cartes d’identification.
L’autre raison qui fait déchainer les soldats de la BSAP, c’est une note circulaire de l’ANAP en date du 10 décembre 2020 qui informe que ‘’le badge que l’institution leur fournit ne constitue en aucun cas un permis de port d’armes.’’ L’obligation leur est faite de faire bon usage de leur arme de service, dûment enregistrée, uniquement dans l’exercice de leur fonction, poursuit la note du directeur général de l’ANAP rappelant que tous les agents de la BSAP doivent se conformer aux règlements internes de l’institution.’’
Ces agents de la BSAP qui sont accusés de se comporter comme une véritable milice politique exécutant les basses œuvres du pouvoir en place dans le Nord-Est et surveillant les biens de Jovenel Moïse plutôt que les airs protégés, appellent le chef de l’Etat à révoquer Jeantel Joseph qu’ils accusent de travailler contre ses intérêts dans le département.
Inquiets pour leur sécurité personnelle, ces agents qui ont des échanges musclés avec le sénateur Wanique Pierre, bras droit de Jovenel Moïse, menacent de réagir brutalement si la police intervenait pour les désarmer….
Dans leurs déclarations à l’emporte-pièce, ils menacent également d’assassiner des policiers et des membres de la population en vue de porter le président Jovenel Moïse à remercier le directeur général de l’ANAP.
Les agents de la BSAP accordent une semaine à Jovenel Moïse pour donner suite à leur demande.
Récemment le responsable départemental de la BSAP, Eberle Julien, avait été convoqué à la direction générale de l’ANAP, à Port-au-Prince, après avoir proféré des menaces à l’encontre d’un journaliste de Wana-Vision, Jean Rony Augustin. Rien n’a filtré de ce qui a été discutée lors de cette convocation.