Port-au-Prince, 1er juillet 2021 –(RHInews)- Le Directeur général de la police Léon Charles s’est empêtré dans des contradictions relatives aux événements survenus dans la nuit de mardi à mercredi au cours desquels une trentaine de personnes ont été criblées de balles dans deux tueries séparées, dont les journalistes Diego Charles et Antoinette Duclaire.
Au cours d’une conférence de presse en présence notamment du Premier ministre de facto par intérim Claude Joseph, Léon Charles a nommément impliqué le groupe “Fantôme 509” dans le carnage de Delmas 32 et dans l’exécution sommaire de deux travailleurs de la presse à la rue Acacia (Christ-Roi).
“Selon nos informations, des policiers “Fantômes 509” sont impliqués jusqu’au cou dans ces incidents violents contre de paisibles citoyens”, a précisé le chef intérimaire de la police, affirmant que l’institution policière a besoin du temps pour confirmer les faits avancés.
Contrairement à ses déclarations la veille accusant les alliés du policier-syndicaliste Guerby Geffrard de passer à l’attaque en signe de représailles après le meurtre de ce dernier, le 29 juin 2021, Léon Charles a précisé que la police dispose de preuves tangibles de l’implication des policiers Fantômes dans ces incidents dramatiques.
“Ils ont été retracés avant de commettre leur forfait”, a avoué le chef de la police qui, en revanche, n’aurait rien fait pour les stopper
“La police fera tout ce qui est en son pouvoir pour traquer les policiers fantômes jusque dans leurs derniers retranchements, a lancé Léon Charles qui en revanche n’a pipé mot sur l’assassinat du policier Guerby Geffrard du syndicat SPNH-17, si ce n’est que pour parler des actions revanchardes de ces alliés en uniforme.
“Ces crimes odieux ne resteront pas impunis”, a dit Léon Charles qui a fait part de sa détermination d’aller jusqu’au bout de cette affaire.
Pourtant, c’est ce même chef de la police qui a fièrement déclaré récemment qu’il a “totalement réduit au silence les policiers-fantômes qui terrorisaient la population”.
Plusieurs policiers dont des cadres intermédiaires ont été assassinés par des membres des gangs qui ont pignon sur rue. Ils n’ont pas été jusqu’ici arrêtés.