GEORGETOWN, mercredi 13 septembre – DES pays des Caraïbes exigeront des excuses officielles et 33 000 milliards de dollars de réparations des anciennes puissances coloniales européennes pour leur rôle dans la traite transatlantique des esclaves.
La Communauté des Caraïbes (CARICOM), une union politique et économique de 15 États membres, exhorte le Royaume-Uni, la France, l’Espagne et le Danemark à prendre des mesures significatives pour reconnaître et accorder réparation pour leurs crimes d’esclavage, selon le Weekly Herald.
Selon le Times, une société de conseil américaine a aidé la CARICOM à calculer une partie de ce qui est dû par chacune des anciennes nations colonisatrices.
Ils ont déterminé que le Royaume-Uni devrait payer au moins 19 600 milliards de dollars, la France 6 500 milliards de dollars et l’Espagne 6 300 milliards de dollars.
Le Dr Verene Shepherd, vice-présidente de la Commission des réparations de la CARICOM, a souligné qu’il est impossible de quantifier l’intégralité des dommages causés par l’esclavage et le colonialisme, mais que les chiffres servent de point de départ aux négociations.
“Le crime est énorme. La responsabilité de ce qui s’est passé est énorme”, a-t-elle déclaré.
La CARICOM a élaboré un plan en 10 points pour une justice réparatrice comprenant des excuses formelles, la préservation de la culture, des investissements dans la santé publique et l’éducation, des programmes de rapatriement, l’annulation de la dette, et bien plus encore.
Les pays des Caraïbes réclameront 33 000 milliards de dollars aux gouvernements européens et des excuses pour leur rôle dans la traite transatlantique des esclaves, dans le cadre d’une nouvelle campagne de réparations.
En 2003, le président Jean-Bertrand a exigé à la France le paiement de 21 milliards de dollars en réparation de l’indemnité qu’Haïti a été contraint de verser aux anciens colons.
Le 29 février 2004, Aristide est renversé du pouvoir par un coup d’Etat.
Aucune suite n’a été donnée à ce dossier. Au contraire, lors d’un voyage en France où il a été reçu a l’Elysée par le président d’alors, Jacques Chirac, Gérard Latortue a déclaré : « Nous avons parlé d’un nouveau départ que nous souhaitons en Haïti avec la France ; après les problèmes des dernières années où les relations ont été affectées un petit peu négativement par tous les efforts de l’ancien régime pour demander une restitution de la dette de l’indépendance. Nous savons que légalement, il n’y avait aucune base légale a cette demande. Nous voulons seulement renouveler notre coopération sur de nouvelles bases et nous souhaiterions que la France nous apporte son concours[… ]»