Port-au-Prince, dimanche 11 juillet 2021- Contrairement aux américains, les Nations-Unies n’ont pas encore répondu à la demande de Claude Joseph, premier ministre intérimaire de facto, pour l’envoi de troupe en Haïti.
Claude Joseph a écrit à l’administration Biden demandant le déploiement ‘’urgent’’ de troupes pour sécuriser les ports maritimes, aériens et pétroliers du pays, quelques heures après l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier.
C’est l’ambassadeur d’Haïti à Washington, Bocchit Edmond qui a remis la lettre après que Claude Joseph s’est entretenu mercredi 7 juillet, avec le secrétaire d’État américain, Antony Blinken.
Une lettre similaire a été adressée au Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), demandant des troupes pour aider à sécuriser le pays en crise et enquêter sur le meurtre de Jovenel Moïse.
Le porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies Farhan Aziz Haq a confirmé que les Nations Unies avaient reçu une lettre demandant des troupes. Toutefois, il a fait savoir que, “L’envoi de toute force serait une question de décision du Conseil de sécurité”, des Nations-Unies.
Les deux correspondances datées du u7 juillet, soulignent que les domaines prioritaires pour les troupes seraient la sécurité des ports et des aéroports, la sécurité des terminaux pétroliers, le transport des produits pétroliers et la sécurité électorale.
Elles précisent également que, les troupes soutiendraient ‘’les besoins urgents du gouvernement haïtien sur les questions de sécurité,’’ renforçant le travail de la Police nationale haïtienne, qui dirige actuellement l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse et s’efforce de garder le calme dans un pays confronté à une vague de la violence des gangs avant même que le président ne soit tué.
Les américains ont décliné la demande produite par le premier ministre intérimaire de facto Claude Joseph pour l’envoi de troupes militaires en Haïti.
Cependant, des responsables américains ont déclaré qu’ils répondaient aux demandes d'”assistance en matière de sécurité et d’enquête” en envoyant une délégation de responsables du FBI et du Département de la sécurité intérieure (DHS) qui arrivent ce dimanche en Haïti, où ils participeront à l’enquête sur Jovenel Moïse et évalueront la situation sécuritaire sur le terrain.