Les initiateurs de la marche politique contre le pouvoir en place se décernent un satisfecit

Josue Merilien,coordonnateur de l'UNNOH

Par Jacques Kolo,

Port-au-Prince, le 18 octobre 2020- (RHInews)- Plusieurs organisations politiques, syndicales et de la société civile, à la base de la manifestation de rues le 17 octobre dernier pour commémorer le 214 ème anniversaire de la mort de Jean-Jacques Dessalines, père fondateur de la nation, disent décréter la mobilisation permanente pour en finir avec le régime de PHTK et conduire une transition de rupture pouvant satisfaire les revendications de la population haitienne.

En ce sens, elles demandent un coude-à-coude politique pour renforcer la lutte du peuple à travers d’autres activités de mobilisation, en concertation avec d’autres secteurs de la vie nationale en lutte pour chasser le régime criminel au pouvoir et renverser le système générateur d’inégalites sociales.

Dans un communiqué public daté du 17 octobre 2020, les organisations déclarent féliciter tous ceux qui (militants, dirigeants politiques, le peuple haitien en géneral) ont participé à la réussite de cette activité politique, malgré “les menaces proférées, la veille, par le responsable du groupe G-9 et Alliés, Jimmy Cherizier enjoignant la population à ne pas manifester dans les rues le 17 octobre pour éviter tout mouvement de représailles”.

“C’est la victoire du peuple haitien, des partis, organisations et regroupements politiques qui luttent contre les actes répressifs du régime PHTK en place et l’ingérence étrangère du Core group”, écrivent les organisations de l’initiative du 17 octobre, soulignant que plusieurs milliers de citoyens et citoyennes ont investi les rues de la capitale et de villes de province.

Ces organisations, le “Secteur Démocratique et Populaire”, “Konbit Oganizasyon Politik, Sendikal ak Popilè”, “Nou Se Dorval”, “Viv Ayiti”, “Chalenjè Popilè” et “Fanm Vanyan”, profitent pour dénoncer ce qu’elles appellent la répression enclenchée par l’équipe au pouvoir dans plusieurs régions du pays contre des membres de la population, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince qui souhaiteraient manifester pour crier leur raz-le-bol contre un pouvoir rejeté par la majorité du peuple.

 

 Toujours selon ces organisations, des hommes armés vêtus de l’uniforme de la police éparpillés dans des coins stratégiques  ont fait la chasse aux sorcières contre tous ceux et toutes celles  qui étaient en route pour la manifestation publique. Elles citent en exemple, Delmas 32, Delmas, 65 et Delmas 95 où des manifestants ont reçu de projectiles venant des bandits armés à la solde du pouvoir en place.